action

Metroid Dread

Développé par MercurySteam.

Sorti sur Nintendo Switch le 12 octobre 2021.

Genres : Action / Aventure / Plates-formes

Metroid Dread est le cinquième opus des jeux 2D de la série. Les fans n’osaient même plus l’espérer : le jeu s’est fait attendre pas moins de 19 longues années. Sa révélation lors de l’E3 2021 par Nintendo à suscité un vif intérêt de la part des joueurs relançant l’enthousiasme de la saga auprès de ces derniers. Mais le jeu est-il vraiment à la hauteur de son engouement ? Voyons cela ensemble !

Après avoir éradiqué les Métroïdes et les Parasites X lors des 4 précédents jeux, Samus Aran est, comme nous, surprise du message envoyé par la Fédération intergalactique : une vidéo anonyme (mais authentique) montre clairement un Parasite X en vie et en liberté sur la planète ZDR. Ces terribles Parasites capables de tuer et répliquer toute forme de vie n’ont plus aucun prédateur depuis l’annihilation des Métroïdes… Pour analyser la situation sans mettre en péril de précieuses vies, la Fédération envoie des E.M.M.I. (des robots surpuissants) enquêter. Mais l’arrêt soudain de leur communication renforce le mystère autour de ZDR. La Fédération est encore une fois contrainte de faire appel aux services de notre Chasseuse de Primes préférée. Elle est la seule à même de résoudre la situation puisqu’elle ne craint pas les Parasites X grâce à son ADN Métroïde, acquis lors de ses précédentes péripéties. Ce n’est qu’une fois arrivée sur la planète que les problèmes commencent. Elle (donc nous au passage) se fait attaquer par un inconnu bien trop puissant pour elle et se retrouve sans équipement dans les profondeurs de ZDR à devoir remonter à la surface pour récupérer son vaisseau… le jeu commence alors !

Disons le, Metroid Dread ne brille pas particulièrement par la complexité de son scénario. Il n’est pas même particulièrement original ou très aguicheur mais il saura ravir les fans en leur donnant l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les Chozos, une autre espèce importante mais peu développée de la série. Pour faire simple, l’objectif du scénario est d’expliquer pourquoi Samus s’est retrouvée perdue dans les tréfonds d’une planète et pourquoi le joueur doit l’en faire sortir. Et c’est bien suffisant, car ce n’est pas sur cet aspect que le jeu rayonne.

C’était déjà le fer de lance de la série il y a plus de 20 ans, (si bien que la série a donné en partie son nom aux jeux du genre : Metroidvania) : le gameplay ! C’est lui qui donne tout son intérêt au jeu. À la fois un jeu de plateforme, d’exploration et de tir, Metroid Dread garde le joueur dans une action continue, dynamique et fluide. Samus se déplace dans un monde en 2D, et peut donc se mouvoir vers la gauche, la droite, le haut et le bas. Mais surtout courir, s’accroupir, glisser, nager, s’agripper aux murs, tirer des missiles… une liste d’actions possibles qui ne cessent de s’accroître au fil de l’aventure, renouvelant la jouabilité du titre en quasi-permanence.

Le gameplay du jeu est ainsi étroitement lié aux décors qui le composent. Chaque zone est adroitement pensée pour que les mouvements de Samus soient fluides, libres et intuitifs. C’est un vrai régal de contrôler Samus : je ne me suis jamais senti limité dans mes actions et dès lors qu’une nouvelle capacité est débloquée, elle devient déjà indispensable. À première vue, la progression dans le jeu semble trop simple ou répétitive : explorer une zone, déverrouiller des capacités nous permettant d’atteindre de nouveaux endroits ou d’éradiquer un Boss, afin d’aller dans une nouvelle zone et recommencer. Dans la pratique ce n’est pas vraiment ça. Sans cesse, Samus doit faire des allers-retours entre les différents environnements, afin de s’armer face aux menaces des différentes zones. Oui, car il y a en effet un gros élément dont je n’ai pas encore vraiment parlé et qui rend l’atmosphère du jeu bien différente. Les E.M.M.I. ! Ces robots invincibles (ou presque) ont été piratés et pourchassent Samus dans le but de l’éliminer. Comme ils sont contraints à la rechercher dans des zones spécifiques de la carte, franchir la porte d’une zone E.M.M.I. change la dynamique du tout au tout. La chasseuse devient la proie. Simple et efficace : si le robot nous attrape, c’est le game over et il faut recommencer. Il faudra parfois s’armer de patience, prendre notre courage à deux mains et courir, mais surtout utiliser les capacités de camouflage à bon escient, au bon moment. En plus de la pression appliquée par les E.M.M.I., c’est l’ambiance de ces zones qui les rend particulières. L’atmosphère dégagée par la musique stridente et angoissante se mêle parfaitement à l’image dé-saturée (et donc grisâtre) pour un rendu parfait : j’en ai eu des sueurs froides… Si le gameplay de Metroid Dread est exemplaire, c’est aussi dû aux environnements qui l’accompagnent.

Je viens d’aborder les zones E.M.M.I. qui en plus d’être angoissantes sont de plus en plus complexes à fuir. Mais les décors des autres sections ne sont pas en reste. Qu’ils soient un complexe métallisé et glacial, une usine d’extraction de lave, une zone tropicale ou encore un édifice submergé, les environnements du jeu sont sublimes, et mettent parfaitement en avant ce qu’il faut. L’arrière plan n’est pas trop chargé en animations inutiles qui surchargeraient la lisibilité de l’action qui se déroule au premier plan. Les éléments avec lesquels Samus peut interagir sont clairement visibles, bien que parfaitement intégrés aux décors, ce qui rend la cohésion visuelle bien plaisante à voir. Alors oui, les limitations techniques de la Switch se font ressentir, 5 ans après sa sortie : le jeu saccade parfois et n’a pas une qualité d’image parfaite. Mais cela n’empêche pas vraiment de profiter de l’aventure. C’est dommage mais pas catastrophique.

Metroid Dread est de loin mon coup de cœur de cette année 2021. Le gameplay est riche, les environnements sont passionnants à explorer et les ennemis, notamment les Boss ou les E.M.M.I., offrent un challenge très plaisant à relever. La difficulté est bien dosée, à la limite du die and retry sans pour autant en abuser, mettant nos capacités d’analyses, nos réflexes et nos nerfs à rude épreuve, la moindre erreur étant sévèrement sanctionnée. La réussite n’en est que plus satisfaisante. Si le jeu souffre par endroits de la technique vieillissante de la Switch, l’univers visuel proposé reste très agréable à l’œil, d’autant qu’il est sublimé par une musique d’ambiance parfaitement adaptée. Le jeu aurait pu très vite devenir redondant dans sa routine d’exploration, mais les nouveautés de jouabilité apportées par les améliorations constantes des capacités de Samus ne la rendent que plus agréable. Je pourrai reprocher le peu d’éléments scénaristiques du jeu (j’ai été surpris de voir une cinématique au bout de 3 h de jeu, et me rappelle avoir pensé “ah c’est vrai y’a une histoire”), mais là encore, il n’y a pas grand-chose à redire : le scénario fait son boulot et peut même se vanter d’avoir un final explosif. En bref, Metroid Dread signe le retour en grande pompe d’une série longtemps laissée dans l’ombre… 

Et pour vous faire votre propre avis, une démo du jeu est même disponible sur l’Eshop de la Switch, alors n’hésitez plus et foncez aussi vite que Samus !

Les plus

  • De l’action en permanence
  • Une ambiance soignée
  • Un gameplay aux petits oignons
  • Des combats épiques
  • Le retour de la saga Metroid

Les moins

  • Un peu court (8h)
  • Quelques lags par endroits

17/20

Par Natendojeuxvideo.c-lemag.com

Matrix Resurrections

Film de Lana Wachowski (USA) Avec : Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Jada Pinkett Smith…

Genres : SF, Action – Durée : 2 h 28 – En salles le 22 décembre 2021

Dix-huit ans après les événements de Matrix Revolutions, Thomas A. Anderson (alias Neo) ne se souvient plus de rien et mène une vie d’apparence normale à San Francisco. Il se rend régulièrement chez un psychiatre à qui il raconte ses rêves étranges et qui lui prescrit des pilules bleues. Après la réapparition de visages familiers et en quête de réponses, Neo repart à la recherche du lapin blanc. Il rencontre un certain Morpheus, qui lui offre le choix entre rester dans la Matrice et prendre son envol.

Neo est de retour. Bonne nouvelle pour les millions de fans de la Matrice qui n’osaient espérer une suite. En même temps, faut dire que dans le 3ème volet Matrix Revolutions ce cher Neo meurt, dont acte. Eh bien non, la magie du cinéma et l’imagination sans limites des scénaristes nous font le coup de Jésus ressuscité. Eh oui, l’Histoire se répète. Hélas, trop souvent dans la vraie vie mais ceci est une autre “histoire”.

Donc Neo is back, tout comme Trinity également morte dans un accident d’atterrissage, il me semble.

Mais bon, mort virtuelle, mort réelle, en grattant un peu, l’Élu et la consœur ont forcément droit à une seconde chance et cette chère Lana Wachowski n’a pas boudé son plaisir à écrire le 4ème opus. Il aura fallu quasi 20 ans mais le bébé est là et, croisons les doigts, bien là. Pour une fois que nous avons un “super héros” (en fait Neo peut être considéré comme tel) qui n’est pas issu de Marvel ou de DC Comics, il y a de quoi se réjouir. 

Si la saga originelle Matrix a révolutionné le film de SF par ses scènes d’actions démentes et ses effets spéciaux très spéciaux, notamment le “Bullet Time” (effet de ralenti extrême avec le visuel de la trajectoire d’une balle), souhaitons que ce 4ème volet nous en mette également plein les yeux.

Cependant, l’informatique depuis 20 ans a tellement évolué que les réalisateurs vont de surenchère en surenchère pour nous scotcher sur nos fauteuils et finalement faire de nous des quasis blasés de toutes prouesses SFX. Alors pour nous enfoncer encore plus profond dans nos coussins, va falloir que la Matrice frappe fort, très fort. (Euh, Monsieur Cameron, pensée émue et Avatar, la suite c’est quand vous voulez !)

Aux commandes, réalisation et écriture, nous retrouvons Lana Wachowski (Bound, Matrix 1, 2 et 3, Speed Racer, la série Sense8…) sans sa sœur Lilly occupée par d’autres projets. Même à 50 %, j’ai confiance, il y a du savoir-faire !

Devant la caméra, les anciens (ou les originaux) sont de retour : Keanu Reeves, qu’on ne présente plus (vous savez, le fameux John Wick !), Carrie-Anne Moss (Trinity dans Matrix 1, 2 et 3, Memento, la série Jessica Jones…), Jada Pinkett Smith (Niobe dans Matrix 2 et 3) et même Lambert Wilson. Hélas, Laurence Fishburne (Morpheus) et Hugo Weaving (Agent Smith), personnages importants de la saga, manquent à l’appel. Ainsi va la vie…

Et bien sûr les petits nouveaux (que je ne connais pas !) : Yahya Abdul-Mateen II (la série Watchmen, Candyman), Neil Patrick Harris (la série How I Met Your Mother) et Jessica Henwick (la série Iron Fist) pour prêter main-forte aux vétérans ! 

Bref, 20 ans après, la trilogie Matrix est devenue un classique du cinéma de SF et même carrément du cinéma tout court. Sa résurrection saura-t-elle en faire une icône du 7ème art ? L’avenir nous le dira. Quoique dès le 22 décembre, nous aurons déjà une petite idée. Faut dire que, dans un autre domaine, j’entends bien, ça a plutôt bien marché… Bonnes et Heureuses Fêtes de fin d’année.

Par Claude Bermejo

La pari de Claude du mois de septembre 2016

Blood father
Film de Jean-François Richet (France). Avec Mel Gibson… Genre : Thriller, Action – Durée : 1h28 – Sortie en salles : le 31 août 2016

Le résumé :
John Link n’a rien d’un tendre : ex-motard, ex-alcoolique, ex-taulard, il a pourtant laissé tomber ses mauvaises habitudes et vit reclus dans sa caravane, loin de toute tentation. C’est l’appel inattendu de sa fille Lydia, 17 ans, qui va lui faire revoir ses plans de se tenir tranquille…
Celle-ci débarque chez lui après des années d’absence, poursuivie par des narcotrafiquants suite à un braquage qui a mal tourné.

L’avis :
Si parfois je peine à trouver un film qui m’inspire, ce « beau mois de rentrée » qu’est septembre (eh oui déjà !), en revanche, n’est pas avare de sorties alléchantes : Cézanne et moi (Canet/Gallienne), Les 7 mercenaires (Washington/Hawke) – Un western (et quel western !) que je ne chronique pas ?, La Danseuse (Soko/Ulliel), La Taularde (Marceau), Free State Of Jones (McConaughey), Comancheria (Pine/Bridges), etc. Et pourtant…
Eh oui, je ne pouvais pas rater le (grand ?) retour de mon acteur/réalisateur fétiche des années 80/90/début 2000, l’immense Mel Gibson dont le film est sorti… le 31 août. On ne va pas chipoter pour 1 jour !
Mais tout d’abord, juste une petite remise à niveau, non pas pour me justifier, mais disons pour mieux comprendre mon engouement.
Comme acteur : Mad Max (1, 2, 3), l’icône incontournable des années 80. L’Arme fatale (1, 2, 3, 4), le duo de flics (avec Danny Glover) le plus improbable et à la fois le plus cool que le ciné nous ait pondu dans les années 90. J’en passe et plein de bons longs-métrages (Comédies, Drames, Action) que je vous recommande.
Comme réalisateur : L’Homme sans visage, première mise en scène, Braveheart génialissime, un de mes films cultes, La Passion du Christ bon, je…, Apocalypto, film fou furieux, violent, réalisation grandiose et prochainement Tu ne tueras point (sortie 11/2016), l’histoire de Desmond Doss, le premier objecteur de conscience à avoir remporté la Medal of Honor (médaille d’honneur) du Congrès américain. Durant la Seconde Guerre mondiale, il devint médecin pour ne pas avoir à utiliser une arme…
Et puis, jusqu’à aujourd’hui, plus rien ou presque. Quelques tracas perso, des propos très orientés et hop, Hollywood qui fait la gueule. Au placard, le Mel !
Mais voilà, il a trouvé la clef (du placard), et enfin il revient dans un rôle taillé sur mesure, dans une production française ???, devant la caméra avisée de JF Richet. Richet, pour ceux qui zappent les génériques ou les fiches techniques, c’est Ma 6-T va crack-er, Assaut sur le central 13, Mesrine 1 & 2, Un moment d’égarement, etc.
D’accord, à la lecture du synopsis, nous vient comme un goût de Taken ou autre Polar/Action dont le héros improbable (surtout solitaire et désabusé) va sauver la veuve et l’orphelin. Mais m…, c’est Mel (un p… d’acteur) et puis Richet connaît bien son job.
Alors même si l’emballage laisse présager une série B (je trouve le titre carrément nul !), pas de doute, ce sera une série B+ et il n’y a pas de MEL à se faire plaisir. Bon film.

Par Claude