Thriller

La pari de Claude du mois de septembre 2016

Blood father
Film de Jean-François Richet (France). Avec Mel Gibson… Genre : Thriller, Action – Durée : 1h28 – Sortie en salles : le 31 août 2016

Le résumé :
John Link n’a rien d’un tendre : ex-motard, ex-alcoolique, ex-taulard, il a pourtant laissé tomber ses mauvaises habitudes et vit reclus dans sa caravane, loin de toute tentation. C’est l’appel inattendu de sa fille Lydia, 17 ans, qui va lui faire revoir ses plans de se tenir tranquille…
Celle-ci débarque chez lui après des années d’absence, poursuivie par des narcotrafiquants suite à un braquage qui a mal tourné.

L’avis :
Si parfois je peine à trouver un film qui m’inspire, ce « beau mois de rentrée » qu’est septembre (eh oui déjà !), en revanche, n’est pas avare de sorties alléchantes : Cézanne et moi (Canet/Gallienne), Les 7 mercenaires (Washington/Hawke) – Un western (et quel western !) que je ne chronique pas ?, La Danseuse (Soko/Ulliel), La Taularde (Marceau), Free State Of Jones (McConaughey), Comancheria (Pine/Bridges), etc. Et pourtant…
Eh oui, je ne pouvais pas rater le (grand ?) retour de mon acteur/réalisateur fétiche des années 80/90/début 2000, l’immense Mel Gibson dont le film est sorti… le 31 août. On ne va pas chipoter pour 1 jour !
Mais tout d’abord, juste une petite remise à niveau, non pas pour me justifier, mais disons pour mieux comprendre mon engouement.
Comme acteur : Mad Max (1, 2, 3), l’icône incontournable des années 80. L’Arme fatale (1, 2, 3, 4), le duo de flics (avec Danny Glover) le plus improbable et à la fois le plus cool que le ciné nous ait pondu dans les années 90. J’en passe et plein de bons longs-métrages (Comédies, Drames, Action) que je vous recommande.
Comme réalisateur : L’Homme sans visage, première mise en scène, Braveheart génialissime, un de mes films cultes, La Passion du Christ bon, je…, Apocalypto, film fou furieux, violent, réalisation grandiose et prochainement Tu ne tueras point (sortie 11/2016), l’histoire de Desmond Doss, le premier objecteur de conscience à avoir remporté la Medal of Honor (médaille d’honneur) du Congrès américain. Durant la Seconde Guerre mondiale, il devint médecin pour ne pas avoir à utiliser une arme…
Et puis, jusqu’à aujourd’hui, plus rien ou presque. Quelques tracas perso, des propos très orientés et hop, Hollywood qui fait la gueule. Au placard, le Mel !
Mais voilà, il a trouvé la clef (du placard), et enfin il revient dans un rôle taillé sur mesure, dans une production française ???, devant la caméra avisée de JF Richet. Richet, pour ceux qui zappent les génériques ou les fiches techniques, c’est Ma 6-T va crack-er, Assaut sur le central 13, Mesrine 1 & 2, Un moment d’égarement, etc.
D’accord, à la lecture du synopsis, nous vient comme un goût de Taken ou autre Polar/Action dont le héros improbable (surtout solitaire et désabusé) va sauver la veuve et l’orphelin. Mais m…, c’est Mel (un p… d’acteur) et puis Richet connaît bien son job.
Alors même si l’emballage laisse présager une série B (je trouve le titre carrément nul !), pas de doute, ce sera une série B+ et il n’y a pas de MEL à se faire plaisir. Bon film.

Par Claude

Le pari de Claude du mois de juillet 2016

COLONIA
Film de Florian Gallenberger (Allemagne). Avec Emma Watson, Daniel Brühl, Michael Nyqvist… Genre : Drame, Thriller     – Durée : 1h50 – Sortie en salles : le 20 juillet 2016

Le résumé :
Chili, 1973. Le général Pinochet s’empare du pouvoir par la force. Les opposants au coup d’Etat descendent dans la rue. Parmi les manifestants, un jeune couple; Daniel, photographe, et son amie Lena. Daniel est arrêté par la nouvelle police politique. Il est conduit dans un camp secret, caché dans un lieu reculé au sein d’une secte dirigée par un ancien nazi. Une prison dont personne n’est jamais sorti.

L’avis :
Comme d’hab’, un tour d’horizon sur les sorties du mois en quête du film qui attisera ma curiosité et surtout qui éveillera ma plume tout engourdie dès les premières chaleurs. Alors au menu, 2 ou 3 Blockbusters, idem pour les films d’animation, re-idem pour les comédies, Genius qui me tente vraiment et puis arrêt sur image, Colonia le dernier long-métrage de Florian Gallenberger. Je frime en citant le nom du réalisateur, je l’avais carrément zappé, mais intéressé par le synopsis, je me suis penché sur sa filmo et là, révélation, il a réalisé John Rabe, le juste de Nankin, film que j’ai adoré. Allez hop, au boulot !
John Rabe…, fresque historique qui relate le massacre de dizaines de milliers de civils chinois par l’armée japonaise à Nankin (1937), alors capitale de la Chine, ainsi que l’acte héroïque de John Rabe, industriel allemand. Il accueillit dans son usine (Siemens) plusieurs centaines de personnes et créa, avec plusieurs diplomates étrangers, le Comité international de la zone de sécurité qui permit de sauver plusieurs centaines de milliers d’autochtones.
Film saisissant et poignant que je vous recommande tout particulièrement.
Attiré, a priori, par les faits historiques, Gallenberger nous plonge avec Colonia dans une période peu glorieuse du Chili, à savoir la prise de pouvoir du général Pinochet (1973) après l’assassinat du président Salvador Allende. Le décor planté, il resserre ses plans caméra et s’intéresse tout particulièrement à l’histoire d’un couple séparé par les évènements atroces qui déchirent le pays. L’homme est interné à la “Colonia Dignidad”, une espèce de camp d’extermination d’opposants au régime sous couvert de communauté agricole dirigée par un ancien nazi.
Pour parfaire ma culture (il y a encore à faire !), je me suis plongé dans l’historique de cette colonie et j’ai été abasourdi par les horreurs commises en ces lieux en toute impunité avec en prime la bénédiction de Pinochet. Les actes ignobles de l’homme envers son espèce sont loin d’avoir touché le fond. Hélas, chaque jour qui passe nous le rappelle des fois que l’on se prendrait à rêver “Bisounours”.
Si le film est fidèle à l’histoire, je pense qu’il faudra avoir le cœur bien accroché pour arriver au générique de fin. Au vu de la virtuosité du cinéaste ça va dépoter grave.
Côté casting, nous retrouvons Daniel Brühl (Rush, Le cinquième pouvoir, Captain America : Civil War) présent pour la troisième fois dans un film du réalisateur (Honolulu et John Rabe), Michael Nyqvist (Millenium 1,2 &3, John Wick) et Emma Watson (Harry Potter 1 à 8, The Bling Ring, Noé).
Emma Watson qui, d’après les chanceux qui ont pu voir le film, assure carrément, “elle est trop bien !”

Une fois n’est pas coutume, mais quelques réactions de spectateurs valent mieux qu’un long discours de peut-être : « Ce film est tellement poignant… Cette histoire m’a bouleversé, mon cœur battait tellement vite durant les dernières scènes… »
« Une claque énorme que l’on se prend dans la tête. Un véritable chef d’œuvre. Ce film est tout bonnement incroyable… »
« Encore une fois Daniel Brühl dans un film c’est un gage de qualité ! Une vraie réussite avec un duo d’acteurs géniaux. L’histoire est issue de faits réels que j’ignorais. Bref à voir absolument! »
« Un excellent film. Un histo-drame tourné façon thriller, très immersif. Outre l’horreur de cette dictature, le focus fait ici, aussi bien sur le fond et la forme, est parfaitement maîtrisé avec une mise en scène précise et un jeu d’acteurs parfait »
Bon film !

par Claude Bermejo