coeur herault

Élémentaire mon cher … le secret de Sherlock… à Aniane !

Sherlock Holmes le plus grand de tous les détectives, fut-il imaginaire et britannique, a non seulement enquêté plusieurs fois sur des affaires montpelliéraines mais encore a parcouru les chemins de l’Hérault et a résidé incognito quelque part dans la région…

146-feu-profil-sherlockAppel à la population : pour ceux qui habitent depuis plusieurs générations sur le territoire Cœur d’Hérault, il pourrait nous être très utile que vous recherchiez sur vos éventuelles photos de familles entre 1890 et 1925, si aux côtés de vos aïeuls ne figure pas un étrange personnage au visage relativement émacié et portant sans doute une casquette de chasse anglaise à double-visière…
L’équipe du Centre de l’Imaginaire Scientifique et Technique du Cœur d’Hérault (CIST), à laquelle j’avoue appartenir, connue pour ses nombreuses enquêtes policières sur le patrimoine en particulier avec l’aide des Archives Départementales de l’Hérault, est fortement passionnée par les aventures policières mais aussi scientifiques et historiques que l’on peut imaginer à partir de ce personnage… et a déjà conquis un public fidèle.
Quelle ne fut donc pas sa surprise, alors que ses membres aidaient le Pavillon (un bar-restaurant d’Aniane) à décorer son lieu et à créer une programmation culturelle, de découvrir, derrière un mur, l’habitation qu’occupa Sherlock… Il était donc à Aniane durant le “grand hiatus” !

Entre bureau, pour recevoir discrètement ses futurs clients, et laboratoire équipé pour permettre études et analyses, tout y était encore… il avait sans doute abandonné son refuge dans la précipitation, avant son retour à Londres et la reprise au grand jour de la résolution de ses affaires mondialement connues.
Sherlock Holmes est français !
Il y a bien des années, en 2008, C le MAG avait déjà évoqué rapidement un ou deux détails sur la biographie du héros. Puisque vous n’avez certainement pas perdu ces exemplaires (mais vous pouvez aussi les consulter sur notre site c-lemag.com !), vous savez que Sherlock a avoué à Watson être en partie français, sa mère étant née Vernet. Et le docteur Watson de préciser qu’il s’agit bien de la famille du très célèbre peintre, dont vous pouvez voir aujourd’hui quelques unes des plus belles œuvres au Musée Fabre de Montpellier.

On sait également que Sherlock Holmes est un fin connaisseur en vin et, grand chimiste un savant œnologue… ce n’est pas un hasard s’il a choisi notre territoire ! (même, s’il faut bien le dire, à l’époque le vin local n’en n’était pas à la superbe qualité qu’il a acquise depuis une trentaine d’années).
Par ailleurs, géologue émérite, il connaît parfaitement les différentes terres et boues et a dû se passionner pour les riches affleurements de différents terrains que l’on trouve par exemple près du rocher des deux vierges à Saint-Saturnin ou aux alentours du Salagou.

Il aura très certainement également mené ses guêtres près des chevalements de la mine de charbon de Graissessac, car il est dit aussi dans ses aventures qu’il a étudié le goudron de houille. Si Conan Doyle n’explique pas pourquoi, les animateurs-vulgarisateurs scientifiques du CIST peuvent préciser que cette matière est très intéressante pour séparer des substances qui mises ensemble peuvent devenir explosives. C’était l’une des recettes des atroces “marmites infernales” des anarchistes au tournant des XIXe et XXe siécles.
Un seul bémol concernant la réputation de Holmes et les incroyables coïncidences qui le relient à notre territoire : Aniane est également connu pour son observatoire astronomique… qu’il n’a pas beaucoup fréquenté, d’une part parce qu’il n’existait pas encore (!) et, d’autre part, parce que le docteur Watson précise que c’est une matière dans laquelle le détective est totalement nul (!). Pire que cela, Holmes précise qu’il n’encombre pas son cerveau de ce qui ne peut pratiquement pas lui être utile dans le cadre de ses enquêtes : quelle violente atteinte à l’idée même de culture générale !
Le CIST va s’attacher à corriger cette erreur puisqu’à compter du 1er décembre, le lieu accueillera, dans sa nouvelle ambiance “occitano-victorienne”, de nombreuses rencontres culturelles (soirées-jeux-enquêtes, projections, thé-débats…), expositions… Cette initiative associative est soutenue par le Pavillon, mais distincte de son activité traditionnelle et de sa propre programmation musicale. Pour sa part, d’origine canadienne et musicien averti, Jean-Marie Belmonte, gérant du lieu, a vu d’un très bon œil la célébration du héros anglo-saxon, connu également pour sa passion pour le violon.

Convoqué tout de suite par le CIST, le président de la Société Sherlock Holmes de France, Thierry Saint-Joanis en personne, s’est engagé à venir dans les prochains mois pour authentifier cet élément de notre patrimoine imaginaire aussi sensationnel qu’improbable (!) et à relayer l’information auprès des fans de romans et d’aventures policières de toutes les contrées du globe.
A noter aussi… Parmi les premières soirées-jeux-enquêtes annoncées : “La très étrange affaire de l’épée de Witiza” (nom de naissance du seigneur wisigoth qui devint Saint-Benoit d’Aniane) donnera l’occasion à des historiens du territoire d’intervenir. Parmi les premières expositions : d’incroyables originaux de Jean-Claude Claeys, l’un des plus célèbres illustrateurs de romans policiers français, dont le graphisme est inoubliable vu sa beauté mais aussi le nombre de couvertures de collections les plus diverses qu’il a illustrées (Hitchcock Magazine, Néo, J’ai Lu, Le Livre de Poche…).
Dans notre région, qui a déjà vu naitre Louis Feuillade, auteur des célèbres films sur Fantômas de Souvestre et Allain, qui a bercé Léo Malet et son inoubliable Nestor Burma, qui regorge d’écrivains de romans policiers et de dessinateurs de bandes dessinées,… on peut imaginer que les passionnés de feuilletons télévisés, polars et autres films, auront des raisons de suivre cette aventure.

Par Frédéric Feu

Co-voiturage

LES PARKINGS DE COVOITURAGE DU COEUR D’HERAULT A L’AIR(E) DES ECHANGES ECO-SOLIDAIRES
Enquête auprès des usagers du 17 au 19 octobre pour plus de services

Le covoiturage : une pratique en plein développement
Face à la saturation des grands axes d’accès aux grandes villes et devant le besoin croissant d’aires de stationnement, le Département de l’Hérault, volontaire dans le développement durable de son réseau routier s’est engagé, depuis quelques années, dans le déploiement d’un réseau d’aires de covoiturage.
Un maillage stratégique
Ainsi, à proximité des nœuds routiers des routes départementales et des autoroutes qui irriguent le Cœur d’Hérault (A75 et A750), les usagers ont pu bénéficier de la création des aires de Pézenas, Montarnaud/St Paul-et-Valmalle et Gignac. Deux autres sont à l’étude, situées à St Félix-de-Lodez et Lodève nord.
La pertinence de ces emplacements est confirmée par un taux d’occupation proche des 100%. Des projets d’extensions sont déjà à l’étude.
Une opportunité : le développement des services
Au-delà du bénéfice environnemental de ces aires (diminution du trafic et donc de la pollution), le Département, dans le cadre de ses compétences en matière d’insertion économique et sociale, envisage d’y développer une offre de services confiée à des structures œuvrant dans le cadre de l’économie sociale et solidaire. Parmi les services qui pourraient être proposés : repassage, entretien du véhicule, etc.
Une enquête auprès des usagers
Du 17 au 19 octobre, une enquête, confiée au Cabinet Horizon Conseil, sera réalisée auprès des usagers des parkings de covoiturage. Objectif : confirmer la concordance de cette offre de services avec les besoins des usagers pour une mise en œuvre possible dès le printemps 2017.

PLUTON, LA PLANÈTE VENUE DU FROID

NOUVEAUX HORIZONS, D’ICI ET D’AILLEURS Juillet 2015.

De gigantesques plaines glacées s’étalent sous nos yeux…
A la télé et sur internet, la sonde New Horizons vient enfin, après 9 ans de trajet à travers notre système solaire, de survoler Pluton, et de nous ramener des images de cette planète située au-delà d’Uranus, quelque part entre 4.300 et 7.500 millions de kilomètres de la Terre.

Une planète gelée : tout le contraire de la nôtre en ce moment !
Notre thermomètre frôle les 40° et l’on nous parle à nouveau du réchauffement climatique tandis que, dans son éloignement programmé du soleil pour un cycle, Pluton quant à elle perd petit à petit son atmosphère, s’enfonçant plus loin encore dans le froid…
Amusant le nom de cette planète. Cynique, même… Pour les Grecs anciens, Pluton fut d’abord le dieu de la richesse, avant de devenir par mutations progressives, Hadès, dieu des enfers. Un vrai chaud et froid, à l’image de la dégradation de la situation de la Grèce.
Sondons les environs pour voir ce que nous propose ce bel été en termes d’astronomie, pour les habitants et touristes que nous sommes avides de nuits étoilées, de préférence un peu rafraichissantes.

Montpellier
Commençons donc par Montpellier et son Planétarium Galilée. Le cycle de conférence d’astrophysiciens sur le thème de la lumière vient de s’achever et l’on attend désormais celui qui célèbrera l’an prochain l’anniversaire de la théorie générale d’Albert Einstein. Mais, les confortables sièges allongés sous la voute climatisée proposent un tout nouveau spectacle intitulé « Solar Superstorms – Les colères du soleil », qui répond à de nombreuses questions passionnantes sur les éruptions solaires, que notre étoile favorite propulse à plus de 100.000 km de hauteur. Cela entrainant bien sûr d’impressionnantes conséquences visibles sur notre propre atmosphère. Un endroit pas trop cher et étonnant pour y aller en famille (le Planétarium bien sûr, pas le soleil !), mais qui impose de ne pas céder à la dernière minute aux autres sirènes parfois envahissantes d’Odysseum, à grands coups de blockbusters américains et de fastfoods.

Cœur Hérault
Si vous préférez voir le soleil, certes en plus petit mais en direct live, c’est encore plus facile et plus près, pour ceux du Cœur d’Hérault. L’ancien Géospace d’Aniane, aussi appelé Observatoire astronomique d’Aniane, fortement modifié s’intitule désormais L’Astronarium. La superbe équipe de passionnés de l’association Arts et Astres y propose presque tous les jours des soirées d’observation, qui ont comme seul défaut le fait justement de s’appeler « soirées »… dommage, parce que bien souvent, nos astronomes sont déjà sur le pied de guerre en fin d’après-midi pour vous faire observer le soleil jusqu’à son coucher alors que le public, traditionnellement, fréquente ces lieux à la nuit tombée. Outre un observatoire et un lieu de vulgarisation scientifique, cet endroit propose également un hébergement hors norme et innovant avec, à proximité des coupoles d’observation, de confortables chambres-bulles pour dormir « à la belle étoile ». Et, dans le parc, une amusante scénographie qui vous entraine dans une ambiance très « Independence Day » / « Zone 51 », s’aventurant sur le thème des OVNI et des extraterrestres, au moins avec humour.
Cela fera l’an prochain 30 ans que cette colline est dédiée à l’astronomie, selon le projet soutenu par des passionnés tels que Pierre Bourge, Jean Fulcrand, Roger Leblond, Jean-Marie Roques, Jean Chéry. Hélas, des difficultés de gestion virent sa disparition en 1999 et il fallut attendre 2006 pour que progressivement un bon projet se remonte. Désormais on y rencontre souvent l’astrophysicien Christian Magnan, de l’Institut d’Astrophysique de Paris, chercheur au Collège de France. L’occasion sans aucun doute de converser avec une des « créatures terrestres » les plus passionnantes impliquées dans la recherche mais aussi dans une vraie réflexion sur sa raison d’être, et sur comment communiquer les sciences au grand public.

Nouveaux Horizons
New Horizons, elle aussi, poursuit son petit bonhomme de chemin…
Ayant survolé Pluton à 11.000 kilomètres de distance le jour où nous faisons exploser nos pétards et feux d’artifice postrévolutionnaires, elle conserve encore sa vitesse d’environ 14 km/seconde. Elle assiste au passage à une éclipse de Soleil provoquée par Charon, son satellite. Pour mémoire, Charon est le grand ancêtre du covoiturage. Cette créature grecque qui rassemble les morts, leur fait payer un droit de passage pour les emmener sur le fleuve Styx en direction de l’enfer, appartenant à Pluton-Hadès (y’en a qui suivent ?!). Une bonne solution pour se rendre depuis les environs de Montpellier à l’Astronarium (le covoiturage, pas la barque des morts).
Une petite idée sur la durée du trajet Pluton-Terre : il nous a fallu 22 heures pour recevoir des informations envoyées par la sonde, alors qu’il ne nous faut que 1,25 seconde pour des infos venues de la Lune.
Reste à savoir combien il vous faudra de temps pour prendre la décision d’aller observer le ciel cet été, à une période où, avouons-le, les infos sur Terre ne sont pas toujours au top.

Par Frédéric