hérault

Mode

Le Département de l’Hérault met en place un budget participatif de 1,8 M€ d’investissement qui permet aux Héraultais de proposer des idées et de voter pour celles qu’ils aimeraient voir réaliser par le Département. Une commission citoyenne examinera les idées et vérifiera leur recevabilité et garantira la légitimité et la transparence du « budget participatif ». Pour participer à la commission, les inscriptions sont à faire avant le 6 novembre 2019 https://jeparticipe.herault.fr et pour les projets aussi à la même adresse internet.

Pass Culture

L’Hérault fait partie des départements qui expérimente le Pass Culture. Le Pass Culture c’est 500 € offerts à dépenser en CD, livres (hors scolaire), livres audio, DVD, instruments de musique, œuvres d’art, cinéma, théâtre, concerts, etc. pour les jeunes de 18 ans (ni plus ni moins) via une application web. 

Info et inscription sur https://pass.culture.fr

A qui profitent les friches agricoles ?

Depuis quelques décennies, le département de l’Hérault fait figure d’Eldorado en matière d’occupation des sols. En cause, la forte progression démographique enregistrée sur ce territoire qui accueille en moyenne 1400 habitants par mois. Un chiffre qui, selon les statistiques, ne devrait pas baisser dans les années à venir. Dans ces conditions, il va sans dire que les terres et même les friches agricoles sont de plus en plus recherchées par de jeunes agriculteurs désirant s’installer dans la région. Un bras de fer est donc engagé, avec l’aide de l’État, entre les élus des collectivités locales et les organismes agricoles, pour freiner le rythme de l’acquisition excessive de ces espaces agricoles.

Après l’arrachage des vignes. Si la diminution des espaces naturels inquiète les écologistes, elle a aussi de quoi inquiéter en premier lieu les viticulteurs, lesquels sont encore trop souvent montrés du doigt comme étant en partie fautifs de ces friches agricoles, conséquences de l’arrachage des vignes dans les dernières décades, lors de la reconversion remarquable de la viticulture languedocienne. Il n’est qu’à se promener par exemple dans le Clermontais, du côté de Villeneuvette, pour constater que les anciennes vignes ont fait place à des champs de blé ou autres céréales, ce qui n’est encore qu’un moindre mal car pouvant fournir en plus du fourrage pour les éleveurs ou certains centres équestres. Mais parfois, on tombe sur des espaces à potentiel agricole non exploité, autrement dit des friches. Le paradoxe vient alors du fait que de jeunes agriculteurs cherchent à s’installer, mais que la liaison n’arrive pas à s’établir avec les propriétaires qui, arrivant à l’âge de la retraite, se retrouvent parfois sans repreneurs directs de leur exploitation. Ceux-ci, ne disposant alors que de faibles revenus, et confrontés à une pression foncière de plus en plus importante, préfèrent garder leurs terres en friche, en nourrissant l’espoir qu’elles prennent un jour de la valeur, surtout si elles risquent de devenir constructibles. Enfin, certains propriétaires restent attachés à la PAC (Politique agricole commune) qui leur octroie généreusement une « prime à l’herbe » à condition que leurs terrains aient été au moins travaillés une fois dans l’année. Des primes qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. En définitive, peu de terres restent à la vente, avec en corollaire une hausse des prix pour celles encore disponibles sur le marché.

Le grignotage des terres par les communes. D’un autre côté, face à la forte progression démographique, de nombreux élus n’hésitent pas à étendre leur POS (Plan d’occupation des sols) ou leur PLU (Plan local d’urbanisme), et bientôt sur un plan intercommunal leur SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) de manière à y inclure d’anciennes terres agricoles, prises alors de manière irréversible, afin d’y construire de nouveaux logements, ou de créer des zones commerciales ou industrielles, voire des infrastructures. Tout ceci s’expliquant par le fait que les gens cherchent à s’installer de plus en plus loin des grandes agglomérations urbaines où les prix de l’immobilier deviennent exorbitants. L’exemple de Lodève et des villes situées aux abords des autoroutes (A75 et A750) est significatif de ce point de vue.
C’est pour dénoncer de telles pratiques qu’en fin d’année 2016, quelques jeunes agriculteurs de l’Hérault se sont rendus sur un terrain en friche de la ZAC (zone d’aménagement concerté) de la Salamane, à Clermont-l’Hérault, pour y semer un hectare de blé dur, au prétexte que cette zone, en aménagement depuis une dizaine d’années, n’est occupée qu’à 30 % de sa capacité. Or, comme l’expliquait à l’époque Samuel Masse, président du syndicat des Jeunes Agriculteurs de l’Hérault : « Pendant ce temps, on ne trouve pas de terres pour installer les jeunes agriculteurs, alors même que le département de l’Hérault est le département de France qui connaît le plus grand nombre de demandes en ce domaine ».

Des aides à l’installation. Alors que plus de 300 agriculteurs sont partis à la retraite en 2016, seulement une centaine de jeunes agriculteurs, pour 700 demandes, ont pu s’installer dans la région grâce aux aides qui peuvent leur être octroyées. C’est dans ce but que depuis plusieurs années des journées « Installation » leur sont proposées, comme celle qui vient de se tenir le 20 avril dernier à Clermont-l’Hérault, salle Georges Brassens, où des professionnels (Chambre d’Agriculture, syndicats agricoles, établissements bancaires, SAFER…) étaient là pour répondre aux questions des porteurs d’un projet agricole.
Parmi ces organismes nous avons noté la présence de « Terres Vivantes », dont le siège se trouve précisément à Clermont-l’Hérault, et qui propose un accompagnement sur mesure aux porteurs d’un projet d’installation agricole, en les amenant dans la durée à une autonomie de gestion de leur exploitation. Ajoutons qu’au plan régional, Terres Vivantes est labellisée dans le cadre de son dispositif d’accompagnement à l’installation, et conventionnée pour accompagner les bénéficiaires du RSA ayant un projet agricole. Selon Valérie Glain, l’une des responsables de l’association, « notre rôle est triple : permettre au candidat de confirmer son projet à partir de ses besoins et attentes ; mettre en œuvre ce projet, après étude de sa viabilité et analyse technico-économique et financière ; enfin, pérenniser l’entreprise et favoriser son autonomie ». Plaçant l’homme au cœur du projet, l’association met également en place un accompagnement collectif qui permet aux porteurs de projet de se rencontrer et de se constituer un réseau. Par ailleurs, elle propose des formations à la comptabilité et avec l’AIRDIE, elle a participé à la création du crédit rural qui permet l’accès à des financements pour des personnes n’ayant pas accès au système bancaire.

Une reconversion réussie. Mais parfois heureusement, les choses se passent plus simplement. C’est ainsi que sur les hauteurs de Lodève, plus exactement sur la commune de Soumont, Jean-François Cavalier, ex-informaticien, s’est lancé dans le maraîchage « bio », grâce au soutien du maire de la commune. « C’est grâce à lui que j’ai pu reprendre en fermage des prairies non cultivées pour y monter mon activité de maraîchage » nous a-t-il confié un samedi sur le marché de Lodève où il a conquis une place cette année, dans la nouvelle aire consacrée aux produits biologiques, après avoir participé aux marchés du terroir de l’été en 2016. L’ancien informaticien, désormais détenteur d’un BPREA (Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole) reconnaît que tout n’a pas été facile, car il a fallu commencer par amener l’eau qui n’était pas présente sur son terrain de 5000m2. Une année blanche en 2014, suivie d’une autre première année consacrée à la remise en état du terrain, une terre basaltique assez bonne. Depuis lors, cela marche mieux, le seul problème qui reste à résoudre étant celui de l’habitat, surtout depuis l’installation d’une serre qui demande pas mal de surveillance et des temps de réaction assez rapides en fonction des intempéries.

Cette année, au mois de mars, tous les documents d’urbanisme des communes et les PLU devaient être révisés, en attendant le tour des SCOT à l’échelle des intercommunalités. On peut donc espérer qu’à l’issue de ces révisions, imposées par l’État, le problème de la consommation effrénée de ces espaces sera au moins en partie résolu, laissant davantage de place, et surtout de terrains, aux jeunes désirant s’installer comme agriculteurs, viticulteurs ou éleveurs dans notre région.
Par Bernard Fichet

la nature agit, l’homme fait

Jacques Salabert, pharmacien herboriste vivait au milieu des Monts d’Orb et nous a quitté l’année dernière. Il a constitué un herbier de 3000 planches qui l’a rendu célèbre nationalement et a écrit également de nombreux ouvrages. Amoureux de la nature, sa devise était : «connaitre pour aimer, aimer pour protéger».

« La plante de tout temps a intrigué, étonné ou passionné l’homme, lequel avant même de la cultiver, a su en admirer tant la force que l’extrême fragilité, jusqu’à trouver une analogie intime entre sa propre vie et celle du végétal, générateur de toute vie animale. Mère ou compagne généreuse, source de guérison et d’abondance, symbole de spiritualité et de connaissance, la plante fut aux côtés de la toute première humanité pour la soutenir et la rassurer. »
Ces propos sont de Jacques Salabert qui nous a quittés le 27 décembre 2015 sous une brassée de fleurs et de plantes sauvages que ses amis avaient cueillies ce jour-là pour lui rendre hommage. Avec lui, disparaît le chantre des fleurs et des plantes dont il était si proche.
146-alnicola_salabertiiAu milieu des Monts d’Orb, aux limites de l’Aveyron et de l’Hérault, vivait Jacques Salabert pharmacien herboriste, botaniste, à la fois sentinelle et lanceur d’alerte. Marion son épouse me disait que c’était en 1953 qu’il avait décidé, jeune pharmacien, de s’installer à Graissessac dans les hauts cantons héraultais.
Après Montredon Labessonié dans le Tarn où il a passé son enfance, il quitte son village pour faire ses études à Toulouse. C’est là qu’il rencontre Pierre Fabre qui y fait lui aussi ses études de pharmacie. Ils se lient très rapidement d’amitié. La nature lui manque déjà. Toutes les occasions sont bonnes pour des escapades vers son village.
Elève brillant il pouvait prétendre à une carrière professionnelle de premier plan notamment dans le Groupe Pierre Fabre, qui lui fit de multiples offres de collaboration. Eh bien non : il avait décidé de vivre à Graissessac au cœur de cette nature qu’il chérissait tant et qui lui donna ce qu’il aimait le plus au monde : le contact avec la nature.

Jacques Salabert recevait souvent son ami, Pierre Fabre PDG de l’entreprise, autour d’un bon repas, Avène et Graissessac ne sont pas si éloignés…. Jacques n’était pas avare de conseils à Pierre pour son entreprise. Pierre Fabre le fera d’ailleurs participer au conseil de surveillance de la marque “Klorane” filiale du Groupe.
Jacques Salabert a parcouru tout le bassin méditerranéen ce qui lui a permis de constituer un herbier de 3000 planches et d’être connu et reconnu au-delà de notre territoire national. Son point d’attache reste le Mont Cabanes qu’on découvre dans sa majesté depuis la fenêtre de son bureau.Les Monts d’Orb sont le champ préféré de son investigation. C’est là qu’il inventorie cinq espèces de plantes protégées : la pivoine officinale, la gagée de bohème, l’anthémis des rochers, l’ophioglosse des Açores, l’orchis porte-punaises. Sur le terril de Garella site minier réhabilité par l’Office National des Forêts après l’exploitation des “découvertes” tout proche de son domicile, il découvre un petit champignon cortinaire inconnu. La société mycologique de France lui donnera le nom de “Alnicola Salabertii” en hommage à son créateur : Jacques Salabert. Sa passion l’amène à étudier les plantes endémiques. Pour se changer les idées il part cueillir salades et plantes sauvages comestibles qu’il cuisine avec passion.

Son plaisir, outre la recherche, c’était de partager ses connaissances, de faire découvrir à tous la nature et ses secrets pour qu’on apprenne à l’aimer et à la respecter. Sa devise : « connaitre pour aimer, aimer pour protéger ». Il est habité depuis son plus jeune âge par ce souci de défense de la nature alors que l’écologie n’est pas encore à la mode. Il prend la présidence de la Société mycologique et botanique de l’Hérault et des Hauts Cantons en 1992 après en avoir été membre fondateur.
Jacques Salabert participe à plusieurs émissions de radio et de télévision. On le retrouve à l’organisation de randonnées dans le Parc régional du Haut Languedoc, de randonnées découvertes en Tunisie, au Maroc, en Espagne. Il écrit un livre d’initiation A la Découverte de la flore du Haut Languedoc et bien d’autres, notamment 70 balades dans la France des fleurs.

Toujours partant pour animer un séminaire ou une conférence sur les plantes, il porte la bonne parole dans tous les établissements scolaires de la région et n’hésite pas à embarquer dans sa voiture des élèves pour aller admirer une magnifique orchidée sauvage sur le Caroux. Il s’interrogeait sur le devenir de notre planète : ni pessimiste ni optimiste, tout de même inquiet depuis ses Hauts Cantons relativement épargnés. Il constate les dégâts occasionnés à notre environnement : les pesticides et insecticides encore déversés dans les champs en abondance dans les zones de culture intensive, le non-respect des plantes protégées, l’urbanisation sauvage qui remet en cause les équilibres naturels. Détruire des espèces de plantes et de fleurs c’est faire disparaître des marqueurs de la biodiversité disait-il.
Le ciel étoilé est parsemé d’étoiles : certaines brillent plus fortement que d’autres. On dirait parfois, par leur scintillement, qu’elles nous font un signe, un appel. Jacques Salabert pourrait être une de ces étoiles qui nous alerte sur l’avenir de l’humanité et le devenir de notre espèce. Encore faudrait-il que la pollution qui touche 90% de la planète nous laisse un espace pour observer la voûte céleste.

Par Jean-Philippe Robian

Monnaie-monnaie

Le 3 octobre dernier était lancée une nouvelle monnaie complémentaire numérique baptisée MONNAIE COOPEK en France. Ouverte à tous (citoyens, collectivités, associations et entreprises) et à parité avec l’Euro. D’après le communiqué de presse, elle vise à mettre en place une économie nouvelle, plus juste, plus respectueuse de l’environnement et moteur d’une société plus durable. Est-ce cela mettre un grain de SEL dans la ruche des monnaies locales, faut-il reprendre de La Graine ? Pour en savoir plus : Lien monnaie locale complémentaire

Tous pour un !

La communauté de communes de la Vallée de l’Hérault et les maires de ces communes ont signé la mutualisation de  neuf services : informatique, assistance technique juridique, assistance RH, assistance et marchés, banque de matériel, groupements d’achats, observatoire fiscal, opérations d’aménagement, urbanisme. Concrètement, chaque mairie quelle que soit sa taille pourra bénéficier de ces compétences.