De Raymond Alcovère
Combien de noms de rues ou de lieux restent-ils souvent un mystère pour le passant ? Profitons de cette chronique pour quelques rappels éclairants qui s’avèreront utiles lors d’une balade, par exemple à Montpellier. L’espace Dominique Bagouet porte le nom du chorégraphe créateur de Montpellier Danse. La rue Balard et son trompe-l’œil celui d’un savant découvreur du brome, crucial en photographie, la rue Frédéric Bazille celle d’un peintre impressionniste, le musée Fabre porte le nom d’un peintre et collectionneur, les établissements hospitaliers Gui de Chauliac, Lapeyronie et Arnaud de Villeneuve ceux de pionniers de la médecine moderne… Bien sûr on vous passe les Jean Moulin, Pierre-Paul Riquet, Georges Brassens, Cambacérès, Boby Lapointe, Michel Galabru, Paul Valéry, Jean Vilar, ou encore le “réinventeur” de Montpellier Georges Frêche… Car c’est en tout une cinquantaine de personnalités que Raymond Alcovère réunit dans un volume agréable à lire d’autant qu’il présente au grand public des personnages souvent méconnus des habitants de la région. De courts articles très informatifs livrent la biographie de ces femmes et de ces hommes qui ont marqué le territoire pour diverses raisons, la palme de l’étrangeté revenant à l’entrée de l’anarchiste Sante Geronimo Caserio, dont l’“exploit” fut l’assassinat du président Sadi-Carnot en 1894. Il faut de tout pour faire un livre.
Par Guillaume Dumazer