De Frédéric Adrian
A priori né le trente septembre 1930 à Albany, Ray Charles Robinson découvre au Red Wing Cafe ce qui devient vite sa passion, le piano. Mais il n’a pas le temps d’en profiter car il devient brusquement aveugle. L’éducation de sa mère et son passage dans une école spécialisée le font rapidement progresser. Il commence à se faire un peu d’argent et à tourner partout où c’est possible jusqu’à, bien plus tard, trouver le succès. Ray Charles a peut-être enregistré son premier disque il y a tout juste soixante-dix ans et a signé ensuite son contrat avec Atlantic quelques années plus tard : ce n’est pas avant de multiples tournées et enregistrements que le pianiste-chanteur va rencontrer son public avec Georgia on my mind. Avec de plus sous le bras un contrat habilement négocié auprès du label ABC. Ray montrera en effet de tous temps être malgré de gros problèmes de drogues et de mœurs un homme d’affaires intraitable en plus d’un génie musical. Il s’engagera également contre la ségrégation encore en vigueur à ses débuts. L’auteur évoque aussi la relation de l’artiste avec la France, n’hésite pas en bon biographe à laisser filtrer des critiques à l’égard des méthodes employées par l’artiste et son entourage de squales de la communication. Un bouquin abondamment documenté doublé d’un grand 8 de Charybde en Scylla jusqu’au retour en grâce avant la fin.
Par Guillaume Dumazer