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Jouons avec la science !

Etrange époque ! Plus les enjeux de la science sont évidents aux yeux de la population de plus en plus sensibilisée aux problèmes environnementaux, aux espoirs que la recherche peut faire naitre pour lutter contre la progression d’Alzheimer et tant d’autres maladies qui nous concernent tous, plus il semble utile aussi de proposer aux citoyens des initiatives ludiques et motivantes permettant de vivre la science avec sourire et passion.
De l’enseignant au chercheur, en passant par le responsable de la diffusion de la culture scientifique, politique ou associatif, chacun cherche à trouver la bonne recette, à innover, à toucher aussi ceux qui affichent un désintérêt pour les sciences.

On ne cesse pas de jouer quand on devient vieux, mais on devient vieux quand on cesse de jouer (George Bernard Shaw)

Depuis maintenant 25 ans, la « Fête de la science », qui s’est appelée d’abord « Science en fête » puis « Semaine de la science », a tenu le coup contre vents et marées et s’est imposée comme un événement annuel. Pas toujours bien représentée sur l’ensemble du territoire français elle a, dans tous les cas, une fonction très importante dans la sensibilisation des français envers les nombreuses disciplines scientifiques.
Récemment, la fusion des deux régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées a propulsé notre territoire rebaptisé « Occitanie- Pyrénées Méditerranée » au devant de la scène dans ce domaine.
Les deux grandes métropoles Toulouse et Montpellier, à elles seules, étaient déjà d’importantes concentrations de laboratoires universitaires et de centres de recherche avec une reconnaissance internationale en médecine, robotique, agronomie, génétique… ce qui en faisait des réservoirs importants de scientifiques pouvant être amenés à expliquer leurs métiers régulièrement ou épisodiquement.
Forte de sa position, Toulouse deviendra en 2018 Cité Européenne de la Science et y accueillera le forum européen et international pour les professionnels « EuroScience Open Forum » (ESOF).
Pour autant, ce gigantesque potentiel reste parfois difficile d’accès aux nombreux territoires ruraux, parfois fortement éloignés de centres urbains (les hauts cantons de notre territoire, par exemple, ou encore la Lozère, certaines zones des Pyrénées Orientales, de l’Aude…). Il est donc toujours souhaitable d’y développer des actions de culture scientifique adaptées.

On peut en savoir plus sur quelqu’un en une heure de jeu qu’en une journée de conversation (Platon)

En Cœur d’Hérault, un petit collectif d’associations fidèles et soudées (piloté par le Centre de l’Imaginaire Scientifique et Technique C.I.S.T., avec le soutien efficace des membres d’Arts et Astres Observatoire astronomique d’Aniane, des “geeks” éducatifs et solidaires du groupe Montpel’libre, spécialistes des logiciels logiquement libres, de Matorral et les incontournables travaux photographiques Philippe Martin, écologue bien connu pour ses livres Hyper-nature et sa connaissance du biotope méditerranéen…) s’enrichit chaque année. Entre partage de savoirs, de pratiques et d’amitié, cette petite « clique » cherche à s’agrandir et à proposer de nouvelles thématiques.
Pour l’édition 2017, la thématique retenue pour le Cœur d’Hérault étant les jeux de science, les contributions de deux nouvelles entités se sont imposées.
D’une part, « Cosciences », un groupe de jeunes fraichement issus de l’Université de Montpellier, avec de « jolis bagages » de diplômes en paléontologie, phylogénie, philosophie des sciences, parasitologie, statistique… qui a créé des jeux de cartes sur les sciences, dont un récemment avec le C.I.S.T. sur Léonard de Vinci et un autre sur la sérendipité (qui étudie les inventions et découvertes faites par erreur ou par hasard – voir notre grand dossier dans C le Mag de juin 2013).
D’autre part, Mathieu Baget, jeune archéologue qui a eu la superbe idée de développer un jeu intitulé « Opération Archéo » dont le thème rarement abordé est l’archéologie préventive, c’est-à-dire l’ensemble des procédures et techniques permettant d’étudier et de préserver les éléments significatifs du patrimoine archéologique sur un terrain avant qu’il soit investi par un projet de construction (bâtiment, autoroute…). Les jeux scientifiques développés ont la particularité d’avoir beaucoup de rebondissements souvent drôles et bien documentés. Ce qui a l’avantage de permettre d’intéresser des personnes qui, d’habitude, ne seraient pas particulièrement intéressées attirées par les sciences ou ont peu l’habitude ou l’envie de jouer à des jeux de société… Oubliez les camemberts du « Trivial Poursuit » (!), l’enjeu est de réfléchir un peu, de s’intéresser, de s’étonner… Votre envie de « frimer » pourra éventuellement être satisfaite, mais c’est un peu loin du concept (!)…
Si chez Cosciences les machines de Léonard de Vinci possèdent des pouvoirs avec des points qui raviront les amateurs de jeux de rôle ou ceux ayant pratiqué l’échange des cartes « Pokémon », le jeu de Mathieu Baget multiplie les péripéties. Quelle joie de sauver un patrimoine archéologique dans un temps imparti par la loi et les promoteurs, quand la météo vient inonder d’un coup le terrain et autres bonheurs du même genre… Gloire aux imprévus ! Une maison néolithique, un temple gaulois, un château-fort médiéval, on s’assoit autour d’une table et on voyage, en famille ou entre amis.

Il faut jouer pour devenir sérieux (Aristote)

L’enjeu d’une manifestation comme la Fête de la science, manifestation gratuite en tous lieux, est de susciter une envie d’en savoir plus, de mieux écouter les documentaires, de mieux participer en classe, de mieux échanger en famille…
La Fête de la science est sans aucun doute la manifestation en France qui remplit le mieux cet objectif, avec nécessairement un renouvellement annuel important des sciences et techniques ainsi que des équipes de chercheurs.
Pour notre territoire l’Eglise du Barry à Montpeyroux sera investie les samedi 7 et dimanche 8 octobre 2017 par ces « joueurs de science », qui proposent à tous de 5 à 105 ans de s’installer à une des tables ou dans un des espaces spectacles de jeux.
Chacun choisira selon ses envies de partir dans l’espace, de pratiquer les mesures dans l’antiquité, de découvrir les robots ou les animaux de notre territoire… entre autres.
Pour ceux qui n’auraient pas la « fibre joueuse », ce sera l’occasion de retrouver plus classiquement des diffusions de documentaires, discussions avec des scientifiques et présentations de curiosités, de participer à un pique-nique partagé entre 13 h et 14 h 30, et de se balader sur le chemin de randonnée qui passe par le magnifique castellas (château) de Montpeyroux.
Par Frédéric Feu

Avons-nous des idées lumineuses ?

Alors ? Sommes-nous des lumières ? Réponses du QCM « Sommes nous des lumières ? »
Retour sur la “Fête de la science” qui marquera la fin de “L’année internationale de la lumière ”. Retrouvez toutes les réponses du QCM du mois dernier et venez découvrir avec nous les mille et un aspects étonnants de la lumière !

Bravo, vous avez gagné à notre jeu proposé dans notre dernier numéro, non pas une automobile italienne réputée mais… l’estime de votre serviteur !
Pour mémoire, les questions proposées dans ce quizz célébrant l’année mondiale de la lumière et cette nouvelle Fête de la science 2015, étaient :

Il affirme commander le Soleil…
A : Allan Quartermain
B : Tintin
C : Hank Morgan
D : Christophe Colomb

Il fallait bien sûr répondre : tous !!!
Il semblerait que ce soit Christophe Colomb dans ses récits de voyage qui, le premier, a pensé en 1504 à utiliser une éphéméride indiquant la date des éclipses, pour faire croire aux indiens de Jamaïque qu’il pouvait commander au soleil.
C’est ensuite le tour d’Allan Quartermain, célèbre aventurier qui part à la conquête des mines du Roi Salomon, d’effectuer la même prouesse sous la plume de Sir Henry Rider Haggard en 1885.
L’idée sera reprise par Mark Twain, qui imagine en 1889 son héros Hank Morgan propulsé dans le passé à la Cour du Roi Arthur…
Tintin, sur son bûcher aux côtés de Tryphon Tournesol et du capitaine Haddock en 1948, est donc le dernier à utiliser le stratagème pour convaincre les Incas.

Que ne mettait-on pas dans les lampes des civilisations antiques ?
A : de l’huile d’olive
B : du vinaigre
C : du bitume
D : de la graisse de baleine

La réponse est : du vinaigre, bien sûr ! Il ne brûle pas. En revanche, contrairement à ce que l’on pourrait croire, même le bitume avait été utilisé au Moyen-Orient.

A quoi sert la thermoluminescence?
A : Faire des sous-vêtements chauds
B : Trouver l’âge d’une poterie
C : Relever des empreintes digitales

Comment ça… après tout ce que vous avez vu comme séries télévisées où l’on utilise des poudres phosphorescentes révélatrices, en particulier, de liquides et sécrétions trouvés sur des scènes de crime, vous ne savez pas que… ça n’a rien à voir !
La thermoluminescence est une « méthode de datation qui consiste à chauffer progressivement un échantillon jusqu’à 600-700°C et à mesurer la quantité de lumière émise durant le chauffage. Les objets datables sont ceux à base de quartz, feldspath, calcite ou zircon qui contiennent naturellement de très petites quantités d’éléments radioactifs. Le principe repose sur le fait que les doses d’irradiation reçues par un objet s’accumulent au cours des ans : si la dose annuelle est connue, on peut déterminer l’âge de l’objet. » (source Internet).

Qu’est-ce-que Socratea exorrhiza ?
A : Un arbre qui marche vers la lumière
B : Une théorie de philo relative à une caverne
C : Une maladie du cobra royal due au soleil
Pauvre Socrate ! Déjà qu’il est difficile de faire comprendre que ce fantastique penseur a élaboré des techniques pour arriver à pister la vérité dans un discours… Si nous-mêmes on vous embrouille en mélangeant cela avec le mythe de la caverne élaboré par Platon, vous n’êtes pas près de voir la lumière dans cette histoire.
Non, c’est un palmier des Andes qui crée de nouvelles racines en dehors de la terre, déplaçant l’arbre vers une zone lumineuse quand sa position d’origine est trop sombre.
Dommage pour les générations qui désormais auront encore moins de chance de faire du grec !

Nous posions également quelques autres questions, dont vous pourrez trouver les réponses à Saint-Jean-de-Fos, en particulier lors du festival Festibol, qui accueille un cabinet de curiosités-jeu très amusant sur cette thématique.

Je ne ferai pas l’affront de reposer la question : dans quel film Jack et Elwood ont-ils vu la lumière ?… Si vous n’avez jamais vu « Les Blues Brothers », votre cas me semble irrécupérable…
Mais concernant la vraie couleur de la tomate, si vous êtes capables de déceler les 50 pièges qu’il y a dans cette seule question, c’est que vous êtes sans doute à la fois biologiste, chimiste, physicien, ophtalmologiste, et j’en passe… Parfois, les pièges étaient bien cruels !

A la question : quelles couleurs voyait John Dalton ? La torture est à son comble : comme d’innombrables personnes, la plupart d’entre vous nous ont répondu qu’il devait confondre le vert et le rouge en bon daltonien… cela devrait être très logique puisque ce scientifique anglais avait découvert l’existence de cette maladie et lui avait donné son nom. Pourquoi s’y était-il intéressé ? Tout simplement parce qu’il pensait en être atteint.
Oui, mais (attention c’est « dégueu » !) : on a récemment rouvert le bocal contenant ses yeux qu’il avait donnés à la science et qui constituent une pièce étonnante du Natural History Museum de Londres. Depuis sa mort en 1844, il s’est passé bien des choses, dont la découverte de l’ADN. Or le daltonisme est une maladie génétique. On a donc effectué sur les globuleux organes visuels du génie les analyses d’usage. Eh bien, Dalton s’était trompé : il était en fait touché par une autre maladie cousine et confondait d’autres couleurs du spectre lumineux. De là à l’envoyer dans un pénitencier américain avec ses lointains cousins sous la surveillance de Lucky Luke…

La Fête de la science célébrera l’an prochain la théorie de la relativité par Albert Einstein. Si ce thème vous effraie, il ne vous reste donc que cette année pour vivre des moments très drôles et sympathiques et découvrir en famille les mille et un aspects étonnants de la lumière !

La comédienne Claire Engel (compagnie « Chagall sans M »), bien connue sur le territoire, fera partie de l’événement.

Par Frédéric Feu

SOMMES-NOUS DES LUMIÈRES ?

Sommes-nous des lumières ?

Des idées lumineuses et un QCM
C’est la  “Fête de la science” qui marquera la fin de “L’année internationale de la lumière”, la mise en avant méritée d’un sujet de science riche et varié (une partie de la communauté scientifique se mobilisant déjà pour célébrer l’an prochain l’anniversaire de la publication de la théorie de la relativité générale par Albert Einstein).

Essentielle pour la survie des espèces, porteuse de chaleur, d’énergie, permettant la vision et la photosynthèse, la nature s’est créée à travers une maîtrise progressive de ce phénomène physique. On peut considérer que l’univers est né de la lumière qui a généré la matière. On peut également dire que la culture humaine s’est constamment appuyée sur l’observation et que l’œil nous apporte des quantités d’informations dans des proportions plus gigantesques encore que tous les autres sens réunis.

Dans un musée d’archéologie et d’histoire comme Lattara (Montpellier Métropole Méditerranée), on peut même trouver de nombreux témoignages de cette maîtrise progressive par l’Homme.
De la lampe à huile aux ancêtres de la bougie, la lumière permet de se rassembler en famille, de travailler, concevoir des œuvres artistiques, prier (le plus souvent après le coucher du soleil mais également les jours trop sombres, ou lors d’événements que l’on voulait particulièrement “étincelants”).
Essentielle techniquement, la lumière est devenue une composante incontournable de nos émotions, de notre compréhension du monde, de notre psychologie.
Symbole d’intelligence, de profondeur, de vérité, elle s’oppose à l’obscurité souvent conçue comme une peur, une diabolisation de l’espace.

Et pourtant l’absence de lumière n’est-elle pas également un instant magique ?
Fermez les yeux et vous pourrez rêver ou dormir d’un sommeil apaisant. Devenez aveugle et vos sens décupleront, vous amèneront une véritable originalité dans votre perception du monde (ce qui permet de comprendre que certains des plus grands artistes aient pu s’exprimer malgré leur cécité).

Le saviez-vous ?

1) Il affirme commander le Soleil…
A : Allan Quartermain
B : Tintin
C : Hank Morgan
D : Christophe Colomb

2) Que ne mettait-on pas dans les lampes des civilisations antiques ?
A : De l’huile d’olive
B : Du vinaigre
C : Du bitume
D : De la graisse de baleine

3) A quoi sert la thermoluminescence ?
A : Faire des sous-vêtements chauds
B : Trouver l’âge d’une poterie
C : Relever des empreintes digitales

4) Qu’est-ce-que Socratea exorrhiza ?
A : Un arbre qui marche vers la lumière
B : Une théorie de philo relative à une caverne
C : Une maladie du cobra royal due au soleil

Le QCM est trop…facile ? Alors…

1. Dans quel film Jack et Elwood ont-ils vu la lumière ?
2. Qui est le dieu celte de la lumière ?
3. Quelle est la vraie couleur d’une tomate ?
4. Quelles couleurs voyait John Dalton ?
5. Quelles images de la terre pourrait recevoir la planète la plus proche qui semble propre à la vie ?   

Toutes les réponses sont beaucoup plus étonnantes que ce que vous pensez !!!
Autant de solutions que vous trouverez dans votre prochain C le Mag, mais aussi lors d’une soirée “Fête de la science” hors norme à St Jean de Fos… Celle-ci réunit sous l’angle d’un jeu-spectacle-projection gratuit et plein d’humour des ressources venues des quatre coins du Languedoc Roussillon (Université Montpellier 2 – astrophysique et physique quantique, Seaquarium/Requinarium du Grau-du-Roi, musée archéologique Lattara, Planétarium Galilée de Montpellier… et des clins d’œil à l’Astronarium d’Aniane, etc.).

 

Retrouvez les réponses dans un clic !

Par Frédéric