birds

Mad Birds

(Punkabilly rock’n’roll / Montpellier)

Formation

  • Phil (guitare / chant)
  • Mickey Woodslapper (contrebasse)
  • Val (batterie)

Discographie

  • Psycho surfer don’t wanna die (CD-2016)

Les oiseaux doux-dingues de retour sur les platines ! Le successeur de Psycho surfer don’t wanna die s’est fait attendre mais entre les contraintes sanitaires et un changement de batteur (Chicken se consacrant désormais à Darjeeling Opium), ça se comprend. Mais Phil (guitare / chant) n’est pas du genre à baisser les bras : “Malgré le Covid-19, on a quand même réussi à faire quelques trucs ; des compos, une maquette, et (très peu) de live. S’il y a eu de l’isolement, c’est un isolement physique et imposé. Une vraie passion ne peut pas disparaître à cause d’un virus !”

Northern railroad contient onze titres en anglais mais certains flirtent avec le français (Hel est très beau) et l’espagnol : “le texte de la chanson-titre a été écrit à 80 % par ma femme qui de Lille, dans le TGV pour rentrer chez elle, m’envoyait des messages. En gros le texte parle de séparation, et qu’un jour nous n’aurons plus besoin de ce train pour être ensemble. Pour Holy hel, c’est une chanson que j’aime beaucoup et qui semble plaire. En traduisant le texte mot à mot, je me suis rendu compte que cela collait bien ; ce qui est rare. Quant à l’espagnol, je parle trop peu pour prétendre écrire dans cette langue.”

La bonne idée d’avoir sorti l’album sur cire noire (et la pochette de Patrice Poch le méritait) n’a pas dû être une sinécure vu que les marchands de soupe se sont jetés sur le filon commercial…et pourtant : “Après un loupé sur le premier qui du coup n’est sorti qu’en CD, il était important pour nous que celui-ci permette aux gens d’écouter la musique avec la chaleur et les craquements que seul un vinyle peut restituer. On a fait faire 500 exemplaires, mais nous n’avons pas été trop impactés car nous avons lancé la fabrication juste au bon moment.”

Certains morceaux sont sur la setlist live depuis un moment, on se demandait si la composition était collective : “Le disque aurait dû sortir juste au moment où cette pandémie nous est tombée dessus. Et boum, tout s’arrête pendant deux ans. On a préféré retarder la sortie car les gens avaient bien trop de préoccupations pour y prêter attention. En général je compose le morceau que je propose ensuite, les modifs s’imposent d’elles-mêmes car on travaille pas mal la structure qui pour moi est aussi importante que la seule chanson.”

L’écoute ne décevra pas les fans de rock’n’roll puriste et sans fioritures comme les grands du genre à leurs débuts. Mais au fait : quid des groupes modernes pour Mad Birds ? Phil avoue : “Je ne suis pas très curieux, je n’ai pas le réflexe de chercher de nouveaux trucs. Je n’ai aucune excuse avec tous les moyens actuels. Toutefois il y en a un qui n’est ni récent, ni inconnu, c’est Reverend Horton Heat : ses compos me scotchent et c’est un grand guitariste en plus du reste. Mais je ne pense pas qu’un groupe en particulier m’ait influencé, c’est tout ce que j’ai pu découvrir et écouter depuis longtemps, du punk rock à la country : Ramones, J. Cash, Cramps, Undertones, Buddy Holly…” 

L’enregistrement avec Spi (O.t.h. / Naufrages) est devenu une habitude, on le soupçonne même d’avoir dégainé l’harmonica, avec raison : “J’aime bien travailler avec lui, on a souvent la même vision, il est calme et s’investit en proposant des idées d’arrangements. Du coup, c’est bien lui qui joue de l’harmo sur le disque.” Espérons donc des retrouvailles dans un club bouillant pour la dose de décibels, à bientôt ! “Pouvoir jouer live nous manque, ça reprend, mais vraiment doucement. On a pas le cul sorti des ronces, mais on y croit.”

Par Ged

Retrouvez le groupe Mad Birds sur internet : www.facebook.com/themadbirds