The Gentlemen

Film de Guy Ritchie (USA). Avec  Matthew McConaughey, Colin Farrell, Hugh Grant, Charlie Hunnam… Genre : Policier, Action, Comédie – Durée : 1 h 53 – Sortie en salles : le 05 février 2020

Le résumé : Quand Mickey Pearson, baron de la drogue à Londres, laisse entendre qu’il pourrait se retirer du marché, il déclenche une guerre explosive : la capitale anglaise devient le théâtre de tous les chantages, complots, trahisons, corruptions et enlèvements… 

L’avis : Pour démarrer cette nouvelle année dans de bonnes conditions, et notamment la commencer en passant un super moment au ciné, pourquoi ne pas se faire un Guy Ritchie ? 

Réalisateur hyper talentueux qui s’est parfois perdu dans des méga productions hollywoodiennes et qui, au vu de la BA, est revenu au polar bien déjanté qui a fait sa carte de visite. Carte de visite hyper solide puisqu’il est toujours resté dans les petits papiers des patrons de studios malgré quelques fours retentissants. Effectivement, le public n’a pas toujours été au rendez-vous, même pour ses films cultes, mais les aficionados, dont je suis, sont restés fidèles.

Son premier long-métrage Arnaques, Crimes et Botanique (1998), polar comico-action fou furieux qui m’a laissé sur le cul, véritable OVNI dans la production ciné de l’époque, fait toujours partie de mes films références. Et pour la petite histoire, la réalisation a été financée par la productrice Trudie Styler (épouse de Sting) qui après avoir vu son court-métrage The Hard Case n’a pas hésité à se lancer dans l’aventure. Arnaques, … étant en fait la suite du court. 

Un réalisateur est né, de la trempe d’un Tarantino, avec une écriture scénaristique singulière et des personnages hauts en couleur qui transcendent une histoire mêlant action, violence, humour avec, ça va de soi, une BO qui décoiffe.

Deuxième film et perso, deuxième claque. Snatch (2000) avec un Brad Pitt époustouflant (il a baissé son cachet pour en être !) en gitan, boxeur à mains nues, dont on ne comprend strictement rien quand il parle. Hilarant ! Film culte s’il en est !!! 

Et puis, parenthèse sentimentale, mariage (qui le fera connaître du grand public) avec Madonna et réalisation de A la dérive (2002) avec sa belle. Gros navet sans intérêt. Nobody’s perfect !

Suivent Revolver (2005), excellent, certes emberlificoté mais réalisation de folie et RocknRolla (2008) un p… de film avec tous les ingrédients de l’univers “Ritchiedien”. Du très lourd !

Arrivent 2009 et 2011 avec ses deux plus gros succès au box-office, Sherlock Holmes 1 & 2. Du grand spectacle plaisant avec deux acteurs qui assurent (Robert Downey Jr. et Jude Law) mais pas vraiment du Ritchie. Ça sent la patte “Hollywood entertainment”, gros moyens, grosse pyrotechnie, etc. tout en restant dans les clous pour ratisser large. Sympa tout de même.

2015, Agents très spéciaux, encore une grosse machine “made in Studio”, super réalisation et tout et tout mais pas du Ritchie comme j’aime. Bon moment pop corn.

2017, Le roi Arthur…, descendu par la critique, boudé par les spectateurs, bref un bide monumental à la hauteur de son budget pharaonique (175 millions de $). Et pourtant, bon divertissement réalisé avec maestria. Peut-être un peu trop. J’ai aimé !

2019, Aladdin, du Disney pur jus, carton mondial (plus d’un milliard de $ au box-office) mais toujours pas du Ritchie d’après les inconditionnels du monsieur. Pas vu !

Alors si vous n’avez pas encore eu l’occasion de savourer un “Ritchie touch”, j’ai le sentiment qu’avec The Gentlemen vous ne serez pas déçu avec en prime un casting haut de gamme. A ce propos, Ritchie a fait émerger quelques acteurs “bankables” tels que Jason Statham (Le Transporteur), Gerard Butler (300) et Tom Hardy (Mad Max). Et en plus découvreur de talents, ah là là ! Bon film.

Par Claude Bermejo

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