Nous finirons ensemble

Film de Guillaume Canet (France). Avec : François Cluzet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche… Genre : Comédie dramatique – Durée : 2 h 15
Sortie en salles : le 01 mai 2019

Le résumé :
Préoccupé, Max est parti dans sa maison au bord de la mer pour se ressourcer. Sa bande de potes, qu’il n’a pas vue depuis plus de 3 ans débarque par surprise pour fêter son anniversaire ! La surprise est entière mais l’accueil l’est beaucoup moins… 
Max s’enfonce alors dans une comédie du bonheur qui sonne faux, et qui mettra le groupe dans des situations pour le moins inattendues…

Le pari :
«  En mai fait ce qu’il te plait » dit l’adage. Donc, j’irai voir Nous finirons ensemble la suite de Les Petits Mouchoirs et en toute logique, je mets une pièce sur sa qualité et son succès.
Décidément, après Tanguy, le retour, chroniqué le mois dernier, je remets le couvert avec une suite.
Moi qui suis plutôt frileux avec cette pratique, dont l’intérêt est plus souvent mercantile qu’artistique, me voilà victime du calendrier des sorties. Mais sincèrement, après la claque reçue avec le 1er volet, il m’est difficile de passer à côté du 2e.
Bizarrement, une des scènes qui m’a le plus marqué, il y a déjà 9 ans, est l’accident de Dujardin au tout début du film. Je ne m’y attendais pas du tout et je me souviens avoir fait un bond sur mon fauteuil au moment du choc. Evidemment, il y a également le passage hilarant où Max (alias Cluzet) casse les murs de sa maison exaspéré par les rongeurs qui y ont élu domicile. Et beaucoup d’autres… Tiens, et si je le revoyais pour me remettre dans l’ambiance !
Retrouver cette bande de potes, les voir s’aimer, se désaimer pour je l’espère se re-aimer à la vie à la mort, comme l’a si bien chanté Brassens, me semble être un bon programme en cette période agitée. Mettre en suspens les pavés, les lacrymogènes, les rétrécis du bulbe qui cassent à tout va, et cætera et faire une bouffe avec ses amis (les vrais), picoler, rire, se disputer (sur la couleur d’un gilet par exemple), bref vivre ce sentiment essentiel qu’est l’amitié. Voilà ce que ce genre de film devrait inspirer à chacun de nous. Et voilà pourquoi j’aime ce cinéma qui m’émeut et me donne envie de passer un coup de fil à un pote quelque peu délaissé (et aux autres d’ailleurs !).
Outre la bande de potes, retrouver la bande d’acteurs talentueux devant la caméra de Canet est je pense une condition nécessaire et suffisante pour aller dans une salle obscure : Cluzet, Cotillard, Lellouche, Magimel, Lafitte, Garcia, Arbillot, Bonneton, Joël Dupuch (Ne le dis à personne, Jappeloup) et Clémentine Baert (Les Seigneurs, L’Amour est une fête).
Quant à Canet, mine de rien, au fil de ses longs métrages, il s’impose comme un réalisateur qui compte dans le cinéma français. Depuis son premier film Mon Idole en passant par Ne le dis à personne, Les Petits Mouchoirs, Blood Ties et Rock’n Roll, il fait quasiment carton plein.
Avec Les Petits Mouchoirs, il a même réussi la gageure d’associer plusieurs têtes d’affiche et éviter le cabotinage. Le tirage de couverture à soi est très fréquent dans ce genre de situation. La mise en scène est alors un travail d’équilibriste très périlleux. D’autant plus que le carton au Box Office (5,4 millions d’entrées) n’était pas évident. L’autorité, dans ce milieu, est proportionnelle aux pépètes rapportées. Je suppose donc que pour le moment son discours doit être entendu !
Quoiqu’il en soit, carton ou pas carton, j’ai hâte de savoir ce que sont devenus les vieux potes.
Par Claude Bermejo

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