Le pari de Claude du mois de juin 2016 : L’idéal

La critique de Claude :

Film de Frédéric Beigbeder (France)
Avec Gaspard Proust, Audrey Fleurot, Jonathan Lambert… Genre : Comédie noire – Durée : 1h30 – Sortie en salles : le 15 juin 2016

Le résumé :
L’ancien concepteur-rédacteur Octave Parango de 99 francs s’est reconverti dans le “model scouting” à Moscou. Cet hédoniste cynique mène une vie très agréable dans les bras de jeunes mannequins russes et les jets privés de ses amis oligarques… jusqu’au jour où il est contacté par L’Idéal, la première entreprise de cosmétiques au monde, secouée par un gigantesque scandale médiatique.

L’avis de Claude :   
Juin, le mois de la fête du cinéma (du 26 au 29, 4€ la séance) et le moins que je puisse dire c’est que côté sorties ça ne l’est pas vraiment ! Heureusement, Beigbeder, le parangon du dandy mondain parisien aux narines poudrées, est là pour sauver la mise ou plutôt ma mise. Je n’irai pas jusqu’à défendre son talent de cinéaste mais son côté irrévérencieux, intello blasé, qui plus est lance un pavé dans la mare du business de la mode et titille ma curiosité. Et puis, après 99 F, j’ai également lu la suite Au secours pardon dont est tiré le film. J’ai aimé les bouquins, quid de l’adaptation ciné ?
L’adaptation du premier par Jan Kounen (Doberman, Blueberry) avec Jean Dujardin dans le rôle d’Octave (en fait le clone romanesque de Beigbeder) m’avait quelque peu laissé sur ma faim. Malgré quelques scènes oniriques totalement déjantées et quelques bons moments de comédies, notamment lors de séances de “brainstorming” entre Octave et son fidèle acolyte Charlie (Jocelyn Quivrin, hélas décédé dans un accident de la route en 2009) pour trouver l’accroche pub qui déchire.
N’étant jamais mieux servi que par soi-même, Beigbeder prend les commandes et filme et scénarise deux de ses livres. L’amour dure trois ans, sa première réalisation en 2011 et donc L’idéal, l’objet de mon propos.
Si L’amour dure trois ans ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, quoique assez bien réalisé, je me souviens avoir “bien aimé” cette comédie sentimentale anticonformiste et notamment l’acteur principal (L’humoriste Gaspard Proust), qui lui en revanche est la copie conforme de l’auteur. Tellement conforme qu’il se retrouve au générique de son deuxième long-métrage.
Côté casting, nous avons donc, Gaspard Proust (Des lendemains qui chantent) qui reprend le rôle d’Octave (laissé vacant par Dujardin), l’humoriste Jonathan Lambert (Dépression et des potes, Réalité, Des bêtises), déjà présent dans son premier film, Audrey Fleurot (Les reines du ring, Belle comme la femme d’un autre, Les gazelles, Sous les jupes des filles, Le fantôme de Canterville) qui squatte la plupart des films français depuis son rôle fort remarqué dans “Intouchables” et toute une pléiade de filles “moches et mal fichues” (lol) à l’instar de Anamaria Vartolomei (qui interprète l’égérie, quête “Graalesque” d’Octave) dont la “mochitude” a ébloui le réalisateur lors d’un casting à travers la France, la Hongrie et la Russie.
Souhaitons que Beigbeder ait conservé le ton provocateur et piquant du livre et qu’il ait pu recréer à l’écran les soirées de fêtes dantesques qui n’ont rien à envier à celles initiées par DiCaprio dans le sublimissime Le loup de Wall Street de Martin Scorsese.
Alors pour clore en beauté : 10 € le ticket pour voir L’idéal, zéro souci parce qu’il le vaut bien !

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