Adissan

NWAR

(Instrumental bulldozer / Adissan)

Formation :

Laurent Graziani (guitare)
Nicolas Gromoff
(batterie)

Discographie :

LP (2020)
EP (prochainement)

La première fois que l’on a vu se produire ce duo, on a eu la preuve qu’il se dégageait de leurs compositions quelque chose de résolument hors norme, quelque chose qui pouvait – et c’est authentique – faire pleuvoir à l’intérieur des bâtiments (!!) quitte à remplir des seaux à champagne innocents, on ne pourra jamais dire qu’en vieux routier du rock on s’attendait à ce genre de séisme. Blague à part, Nicolas (le batteur) et Laurent (le guitariste) ont commis avec leur album vinyle éponyme un des objets sonores les plus puissants depuis des lustres. Une déflagration donc, mais qui demandait quelques explications. Précisons d’emblée que le duo ne vient pas de nulle part, si les noms de Tantrum, Drive Blind, Lunatic Age ou Frankie IV Fingers vous disent quelque chose, ces messieurs étaient de l’aventure, et ça a dû aider à bétonner leur projet.

NWAR : Nos collaborations passées, notre amitié qui ne date pas d’hier, notre proximité géographique, l’envie d’essayer quelque chose d’inédit tant au niveau line-up que de la liberté musicale, bref… on s’est bien trouvé, et la formule duo nous convient parfaitement jusqu’à présent.

CLM : Mais alors du coup, NWAR c’est noir (hmpf) et aussi la guerre (war), peut-être une référence à ce match rythmique incessant entre les deux instruments ? 

NWAR : Ouais… tout bien considéré,  ouais… Mais ce n’est pas guerrier. On ne se rentre pas dedans quand on joue. Ça viendra peut-être, mais c’est pas ça.  Toutefois si c’est l’image que la musique t’évoque, c’est intéressant… Le nom du groupe n’a pas été plus conceptualisé que ça… un peu comme notre travail dans son ensemble. Le délire de base est assez sombre mais ça vient comme ça sans vraiment réfléchir les choses. Je pense néanmoins que l’on se bat contre quelque chose… une espèce de karma qui devient tout pourri autour de nous. Qui nous effraie un peu sans doute, et du coup, la musique de NWAR reflète juste… cet état d’esprit 

CLM : Quand on laisse traîner l’oreille, on prend du heavy rock des Seventies, un peu de noise Nineties, des pincées metal et hardcore façon math et on n’est pas loin de la vérité, ni si loin que ça de ce que les deux faisaient respectivement dans leurs groupes précédents, une forme d’intégrité dans ce monde de brutes mais aussi l’impression que les influences des gens de la quarantaine ne seront jamais surpassées, “c’était mieux avant ?” ou pour exprimer l’ambiance dégueulasse de ces derniers temps, rien de mieux qu’un bulldozer pour défoncer les murs, très nombreux ces jours-ci ?

Laurent : “Intégrité” est pour moi un “mot maître” depuis le premier jour où j’ai touché une guitare jusqu’à aujourd’hui ! Nos influences musicales sont ce que nous sommes… J’ai tendance à me laisser influencer par tout et n’importe quoi : les grands classiques rock, les nouveautés bruyantes, des musiques de films, des bruits dans la nature…

Par Ged

Albums disponibles à l’écoute et à l’achat à l’adresse suivante : https://nwartheband.bandcamp.com/

Les premiers jours d’un député de province…

En juin dernier, je devenais député de la 5e circonscription de l’Hérault. Ce territoire de 141 communes qui borde l’Aude, le Tarn et l’Aveyron a désormais un nouveau représentant à l’Assemblée nationale.

Sans attendre, une session extraordinaire m’amène à Paris. Avec un regret certain, je laisse derrière moi ma petite mairie d’Adissan pour les salles du palais Bourbon.
Le premier jour à Paris est uniquement administratif ! Nous passons à la queue leu leu de bureau en bureau pour accomplir les tâches administratives et remplir les innombrables fiches de renseignements qu’exige de nous notre nouvelle fonction. Maquillage pour la séance de photographie, présentation de nos papiers, de notre naissance au jour de l’élection, toute notre vie est reprise.
Ente deux bureaux et sous une chaleur humide, accablante et qui porte en elle un mélange d’odeurs de bitume chaud, d’essence et de fond de poubelles mal vidées, je vais me rafraîchir. C’est alors que je m’asperge joyeusement le visage. Un premier coup de serviette, je m’aperçois de mon erreur. Le maquillage coule sur mes joues ! A la fin du nettoyage, je sors des toilettes, les cheveux, la chemise et le pantalon trempés. Le soir arrive et la corvée administrative se termine !
Quelques jours après, je suis convoqué à la première séance de l’Assemblée. Les huissiers présents nous indiquent gentiment nos sièges. Pendant plusieurs heures, le bureau de l’Assemblée se met en place et les votes s’enchaînent pour savoir qui portera tel titre, qui aura telle fonction. A une heure du matin, nous levons la séance. Et soudain, dans la rue noire et vide, nous nous apercevons réellement de l’heure tardive. Un métro après et me voilà seul dans une chambre d’hôtel fonctionnelle et froide. Que mon Midi est loin, que les paysages des hauts cantons me semblent beaux !
Le lendemain, tout recommence et le rythme des séances s’accélère. Présentation des projets de loi, des amendements, discussions jusqu’à plus d’heure, opposition et défense systématiques, le grand jeu des ego se met en place. Certains trouvent rapidement leurs repères et surtout le micro des journalistes, d’autres comme moi mettent plus de temps à apprendre les règles qui régentent ce nouveau monde.
Je découvre les restaurants de l’assemblée avec ses différentes strates, rez-de-chaussée, 7e et 8e étages, le coiffeur et la merveilleuse bibliothèque. Cette dernière découverte me redonne du baume au cœur. En discutant avec mon collègue de séance, j’apprends qu’un service de La Poste existe et que le très nombreux courrier que nous recevons s’y trouve. Comme un seul homme, je me lève et me dirige d’un pas déterminé vers la poste de l’Assemblée. A peine au comptoir, je me présente et demande si j’ai du courrier. Qu’avais-je dit ! Une homme se précipite et se présente immédiatement. Originaire de Nébian, il me propose de m’aider dans toutes les formalités. Heureux d’avoir enfin rencontré une personne amie, je souris, pour peu de temps. A peine parti dans l’arrière-salle qu’il est déjà revenu avec un carton entier, bourré de lettres, paquets et colis en tout genre. Il est 18 heures et je peux faire un trait sur la soirée. Aller, zou ! Métro, boulot, dodo !
Le lendemain, ragaillardi par le travail abattu, je me présente au guichet et rebelote, une nouvelle caisse de lettres m’attend. Devant ma mine dépitée, mon ami postier me sourit et me fait comprendre que plus de la moitié du courrier peut faire l’objet d’un classement vertical. Pour me réconforter, un ami avocat est venu de Montpellier pour la journée. Je lui fais visiter l’Assemblée, un mélodieux accent du sud me rappelle mon pays. Voulant lui faire découvrir un lieu inconnu du public, je lui propose de prendre un verre à la buvette. Quelle idée m’a prise. A peine avons-nous franchi que j’entends. « Monsieur le député, je me permets de vous rappeler que la buvette est exclusivement réservée aux parlementaires durant les séances. » Et voilà ! Penaud mais ne voulant pas perdre la face, je réponds que je sais ! Nous faisons demi-tour et allons prendre ce café à l’extérieur des augustes murs du palais Bourbon. En fin d’après-midi, il me quitte pour rejoindre Montpellier ; je me surprends à le regarder partir vers le soleil…

A la fin de la semaine, je parviens à partir et cinq heures après je retrouve enfin mon village, le plus beau du monde ! J’y retrouve des amis, des voisins mais aussi du changement, c’est cela aussi l’absence !
Par Philippe Huppé

Faire le beau

Le centre d’esthétique et salon de coiffure “L’Instant Beauté” à Adissan est tenu par Maud et sa coiffeuse Rachel. « Nos petits plus : forfaits pour les mariées, soins de peau et épilations pour hommes avec bien sûr toutes les prestations habituelles pour femmes et enfants. Ne courrez plus à Montpellier, la proximité c’est bien plus facile. »
Contact : 04 67 25 23 17