Histoire du camp militaire Joffre

De Rivesaltes de Beate Husser 

Un livre pour rappeler que cette année la Retirada a quatre-vingts ans et que le mémorial du camp nommé d’après le maréchal Joffre né à Rivesaltes est ouvert pour tous ceux qui n’acceptent pas l’oubli d’une page tragique de notre histoire récente, celle de ces “indésirables” que l’on parqua suivant les époques dans ce camp. Bien que l’idée de sa construction remonte à 1923, le camp n’est mis sur pied qu’à l’automne 1939, et encore en partie, par des militaires mais aussi par des compagnies de travailleurs, surtout espagnols. Un camp militaire construit à la va-vite quand la déclaration de guerre hâte les choses. L’emploi de mauvais matériaux fait du camp un lieu impropre à l’accueil d’autant qu’il est balayé par la tramontane un jour, écrasé par la chaleur un autre. Après le cantonnement de troupes indigènes coloniales et l’armistice signé par le maréchal Pétain, les armées cèdent au ministère de l’Intérieur des espaces afin de recevoir les fameux “indésirables”. Ce sont ensuite les Allemands et leurs alliés qui vont être cantonnés là après l’invasion de la zone sud. Ils ne savent pas encore que c’est en tant que prisonniers qu’ils reviendront plus tard. Et l’histoire continue jusque dans les années soixante, elle est retracée dans ce livre hyper documenté que l’on recommande chaudement aux férus d’histoire.
Par Guillaume Dumazer

 

 

 

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