Le pari de Claude d’octobre : Le sens de la fête

Film de Olivier Nakache et éric Toledano (France). Avec Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Vincent Macaigne… Genre : Comédie – Durée : 1h57 – Sortie en salles : le 04 octobre 2017.

Le résumé :
Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd’hui c’est un sublime mariage dans un château du 17e siècle. Comme d’habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l’orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie… Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d’émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos.

L’avis :
Ces deux-là, je ne pouvais pas les zapper. Nakache et Toledano ont l’art et la manière de faire du cinéma à la « papa », je veux dire par là sans esbroufe visuelle ni pyrotechnie grandiloquente, qui quasiment à tous les coups fait s’affoler le Box Office. L’humain est la matière première de leur cinéma. Le fond bien plus que la forme. Et perso, j’adhère totalement. Avec notamment en point d’orgue le sublimissime « Intouchables » et son incontournable réplique « Pas de bras, pas de chocolat ! ». Il va de soi que le nombre de tickets vendus n’est pas proportionnel à la qualité artistique d’un film. Loin s’en faut ! Cependant dans toute règle, il y a des exceptions et le tandem en est une. Après leurs cinq précédents long-métrages qui oscillent entre comédie et drame social, Le sens de la fête, dixit les deux compères, est une franche comédie chorale (il y a une multitude de personnages), sans oublier toutefois de balancer sur les travers de notre société, née en 2015 en réaction au marasme ambiant de notre cher pays. Ils peuvent se remettre au boulot, il y a matière…
Cela me fait penser à une réflexion d’un auteur (ou journaliste) dont j’ai oublié le nom, je sais, hors contexte, mais faut que je la sorte : « La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer ». Voilà, c’est fait. Donc, pour causer ciné, faisons un tour d’horizon de leur carrière.
Olivier et éric se sont rencontrés à 18 ans. Ils étaient animateurs dans une même colonie de vacances et tous les deux étaient passionnés de cinéma. Depuis, ils écrivent à quatre mains les histoires qu’ils mettent en images.
Premier long-métrage, Je préfère qu’on reste amis (Depardieu, Jean-Paul Rouve). Titre inspiré par leurs déboires amoureux du genre quand la nana vous plaque ou refuse vos avances en vous disant : « Je préfère… ». Suivent : Nos jours heureux (Jean-Paul Rouve, Omar Sy), inspiré de leur expérience d’animateurs de colo. J’ai beaucoup aimé et je ne suis pas le seul (près de 1,5 millions d’entrées). Tellement proches (Elbaz, Omar Sy, Demaison) ou les joies des repas de famille. Excellente comédie mais pas que ! Intouchables, le Graal pour tout réalisateur ! P… de film et carton vertigineux au BO (19,5 millions d’entrées). Il est le film non tourné en anglais le plus rémunérateur de tous les temps avec 445 millions de dollars de recettes mondiales. Samba (Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim). Une comédie sur le sujet brûlant de l’immigration. Succès critiques et publics (3,1 millions d’entrées). Et enfin, ce dernier opus avec en prime Jean-Pierre Bacri, le monsieur grincheux du ciné français que j’adore, entouré de fines lames du 7e art hexagonal : Gilles Lellouche, Jean-Paul Rouve et j’en passe.
Alors, le sens de la fête, je ne sais pas si le duo l’a vraiment, d’où ma curiosité, en revanche, le sens du ciné, je n’ai aucun doute. Pari peu risqué, ça devrait le faire !
Par Claude Bermejo

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