Mario Bava – Un désir d’ambiguïté

De Alberto Pezzotta

Une préface spécifique à cette édition française remet les pendules à l’heure : pas si artisanal ni rémunérateur que ça comparé à d’autres, le cinéma de Bava n’aura jamais l’importance que d’aucuns lui confèrent aujourd’hui. Ceci dit, on aborde ici le cas d’un bonhomme qui, si on a bâti autour une mythologie  invraisemblable, est un type immensément attachant.
« J’ai grandi langé dans la pellicule » raconte l’homme qui suit son père vétéran du cinéma depuis le tout début du XXe siècle et gravit, sans frayer avec les grands du milieu, les échelons jusqu’au poste convoité de directeur de la photographie où il excelle déjà à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Tout change cependant quand après plusieurs projets où il n’est pas crédité, Bava réalise, dans le sillage du Dracula de la Hammer, le référentiel Masque du démon. Celui-ci sera suivi par de nombreuses collaborations / co-réalisations sur lesquelles l’auteur met les points sur les I tant les spéculations vont toujours bon train, il détaille aussi bien sûr les films signés du seul Bava au sommet desquels trônent de purs joyaux tels que La Fille qui en savait trop, Six femmes pour l’assassin ou La Planète des vampires.
Une très bonne biographie critique et prolongée par une filmographie détaillée et des annexes enthousiasmantes.

Par Guillaume Dumazer

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