L’amour est une fête

Film de Cédric Anger (France). Avec Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Michel Fau… Genre : Comédie – Durée : 1h59 – Sortie en salles : le 19 septembre 2018

Le résumé :
Paris, 1982. Patrons d’un peep show, Le Mirodrome, criblés de dettes, Franck et Serge ont l’idée de produire des petits films pornographiques avec leurs danseuses pour relancer leur établissement. Le succès est au rendez-vous et ne tarde pas à attirer l’attention de leurs concurrents. Un soir, des hommes cagoulés détruisent le Mirodrome…

Le pari :
Ce mois-ci trois films ont titillé ma “Cinémanite aiguë”. Pour info, les deux autres sont Ma fille avec Roschdy Zem et Les Frères Sisters un western de Jacques Audiard (!!!) avec Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal et John C. Reilly. Finalement, me suis-je dit, pourquoi ne pas attaquer la rentrée avec légèreté tant dans l’esprit que sur la forme. L’été se termine, les vacances ne sont plus que photos ou vidéos, on a tous un peu les “boules”, alors… pas de morts, pas de drames mais de l’Amour, de l’Amour toujours, de l’Amour en fête.
Non, la vérité vraie (mais le reste n’est pas faux !) est que les deux acteurs principaux sont hyper talentueux et assister à leurs joutes verbales durant près de 2 heures, dans un milieu pour le moins assez cocasse, doit être carrément jouissif. Je vous conseille de visionner la BA dans laquelle les personnages se fendent de quelques répliques dignes d’un Woody Allen en grande forme. Souhaitons que les 1h57 restantes soient du même acabit !
Donc, une rentrée en douceur, plutôt qu’en force, une rentrée vintage puisque l’histoire, inspirée de faits réels, se déroule au début des années 80. Années où effectivement le gouvernement a décidé de mettre de l’ordre et le nez dans les finances des pornographes. Auparavant très laxiste sur la loi X, le ministère de la Culture de l’époque a commencé à remonter vigoureusement les bretelles à ceux qui s’y asseyaient allègrement dessus. Terminée la tendre appellation “Films d’Amour”, désormais, il faudra appeler un chat, un chat : Films pornos ou Films X. Et bonjour la censure ! Cependant, le réalisateur, sur une toile de fond policière, a préféré se pencher sur l’insouciance et l’esprit de liberté sexuelle de l’après 68 où le petit monde du “X” n’avait ni gêne ni scrupules à faire l’amour devant une caméra. Le sentiment du pêché était bien loin, c’était vacances, fêtes et sexe. Mais ça c’était avant ! Depuis la disparition des films en 35 mm, l’avènement de la vidéo et l’industrialisation cupide du milieu, finie la fiesta. Et puis le SIDA, tout de même…
Côté casting masculin, si on ne présente plus Canet et Lellouche, ces 2 là s’apprécient tout particulièrement puisqu’ils ont déjà tourné 8 fois ensemble : Mon idole, Ne le dis à personne, Narco, Les petits mouchoirs, Les infidèles, Rock’n Roll, Le grand bain (Réalisé par Lellouche, sortie en octobre) et Nous finirons ensemble (la suite Des petits mouchoirs, sortie en 2019).
Michel Fau, second rôle atypique à la filmo conséquente : Le créateur, Harry, un ami qui vous veut du bien, Foon, 9 mois ferme, Marguerite, Les malheurs de Sophie, Nos années folles. Pour les filles, Camille Razat Ami-ami, Elisa Bachir Bey Babysitting 2 et Joséphine de la Baume Madame. A la caméra et au scénario, Cédric Anger, 5 réalisations au compteur dont Novela, Le tueur, L’avocat et La prochaine fois, je viserai le cœur avec déjà Canet.
Côté potins, il y a également à l’affiche 2 anciennes gloires du X, Marilyn Jess et Alban Ceray (le sosie de Bernard Pivot !).
Bonne rentrée !
Par Claude Bermejo

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