Film : La promesse de l’aube

Film d’Eric Barbier (France). Avec Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg, Jean-Pierre Darroussin, Didier Bourdon… Genre : Biopic, Drame – Durée : 2h11- Sortie en salles : le 20 décembre 2017.

Le résumé :
De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre Mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXe siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…

L’avis :
La promesse de l’aube est une adaptation ciné du roman autobiographique éponyme de Romain Gary sorti en 1960.
« Avec l’amour maternel, la vie vous fait, à l’aube, une promesse qu’elle ne tient jamais… ». Waouh ! P… de phrase qui m’a donné envie de chroniquer ce film. Constat terrible, limite déprimant mais, hélas, tellement vrai pour une immense majorité d’entre nous. Au creux des bras de sa maman, chaque enfant est invincible… ou presque. Et puis, la vie…
Les images, la musique de la BA m’ont également touché en plein cœur. Pourquoi : Bonne question ! Un Œdipe mal négocié (lol) ou plutôt le sentiment qu’Eric Barbier a réalisé un grand film ? J’opte sans détour pour la 2e option. Il y a toujours une part d’indicible dans notre ressenti et cette part à souvent raison. Alors, je parie.
Romain Gary, aviateur, diplomate, romancier s’est suicidé à l’âge de 66 ans. Il ne voulait pas vieillir : « Catastrophe. Mais ça ne m’arrivera pas… je suis incapable de vieillir, j’ai fait un pacte avec ce monsieur là-haut… ». Une vie tumultueuse et un parcours littéraire hors norme. Il est le seul écrivain à avoir obtenu 2 fois le prix Goncourt. Sous son vrai nom en 1956 (Les racines du ciel) et en 1975 sous le pseudonyme d’Emile Ajar (La vie devant soi). En effet, le règlement du Goncourt ne permet pas à un écrivain de le gagner à 2 reprises.
Eric Barbier, réalisateur (court métrage) surdoué prometteur, protégé de la Warner qui n’hésite pas à lui débloquer un budget colossal pour son premier long métrage. Sorti en 1990, Le brasier connaîtra un échec tout aussi colossal que son budget qui le fera tomber aussitôt en disgrâce auprès des producteurs. Il reviendra sur le devant de la scène en 2006 Le serpent – Clovis Cornillac, Yvan Attal et en 2014 Le dernier diamant – Yvan Attal, Bérénice Béjo.
A l’affiche, Jean-Pierre Darroussin (incontournable) et Didier Bourdon (Le plus connu des Inconnus), 2 poids lourds du petit et grand écran que l’on ne présente plus.
En haut de l’affiche, Charlotte Gainsbourg qui depuis L’effrontée (1985) mène une carrière d’actrice et de chanteuse exemplaire qui la classe parmi les artistes “Bankables” du cinéma hexagonal.
Dans le coin gauche de l’affiche, Pierre Niney, l’acteur qui “monte” et qui surtout a les faveurs de la presse et des gens du “métier”. Faveurs cependant méritées au regard de ses choix artistiques mais avant tout de son talent d’acteur. A 21 ans, il est devenu le plus jeune pensionnaire de la Comédie-Française. Pas mal ! Côté ciné : J’aime regarder les filles, 20 ans d’écart, Yves Saint-Laurent, Un homme idéal, L’odyssée, Frantz, Five, effectivement, pas mal !
Bon film, bonnes fêtes et à l’année prochaine…

Par Claude Bermejo

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